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Gaza et Cisjordanie - Déclaration commune des ministres des Affaires étrangères de 29 pays arabes et islamiques, de la Ligue arabe, de l’OCI et du CCG contre les brutalités et l’expansionnisme de l’Etat d’Israël

Rédigé par leral.net le Samedi 16 Août 2025 à 23:30 | | 0 commentaire(s)|

Les ministres des Affaires étrangères de la République algérienne démocratique et populaire, du Royaume de Bahreïn, de la République populaire du Bangladesh, de la République du Tchad, de l'Union des Comores, de la République de Djibouti, de la République arabe d'Égypte, de la République de Gambie, de la République d'Indonésie, de la République d'Irak, du Royaume hachémite de Jordanie, de l'État du Koweït, la République libanaise, l'État libyen, la République islamique de Mauritanie, le Royaume du Maroc, le Sultanat d'Oman, la République islamique du Pakistan, l'État de Palestine, l'État du Qatar, le Royaume d'Arabie saoudite, la République du Sénégal, la République de Sierra Leone, la République fédérale de Somalie, la République du Soudan, la République arabe syrienne, la République de Turquie, les Émirats arabes unis, la République du Yémen et le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, le Secrétaire général de l'Organisation de coopération islamique et le Secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe condamnent avec la plus grande fermeté les déclarations faites par Benjamin Netanyahu, Premier ministre d'Israël (la puissance occupante), qui ont été diffusées par les médias israéliens au sujet du soi-disant « Grand Israël ». Ces déclarations constituent un grave mépris et une violation flagrante et dangereuse des règles du droit international et des fondements de relations internationales stables. Elles constituent également une menace directe pour la sécurité nationale arabe, la souveraineté des États et la paix et la sécurité régionales et internationales.

 

Ils soulignent que, bien que leurs États réaffirment leur respect de la légitimité internationale et de la Charte des Nations Unies, en particulier son article 2, paragraphe 4, qui interdit le recours à la force ou la menace de la force, ils adopteront toutes les politiques et mesures qui préservent la paix, d'une manière qui serve les intérêts de tous les États et de tous les peuples dans la réalisation de la sécurité, de la stabilité et du développement, loin des illusions de domination et de l'imposition de la puissance par la force.

 

Ils condamnent également avec vigueur l'approbation par le ministre extrémiste israélien Bezalel Smotrich du plan de colonisation dans la zone « E1 », ainsi que ses déclarations racistes radicales rejetant la création d'un État palestinien. Ils considèrent qu'il s'agit là d'une violation flagrante du droit international et d'une atteinte flagrante au droit inaliénable du peuple palestinien à créer son propre État indépendant et souverain sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem occupée comme capitale. Ils soulignent qu'Israël n'a aucune souveraineté sur le territoire palestinien occupé.

 

Ils réaffirment leur rejet et leur condamnation absolus de ce plan de colonisation et de toutes les mesures illégales prises par Israël qui constituent une violation flagrante du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité, en particulier la résolution 2334, qui condamne toutes les activités de colonisation israéliennes visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut juridique du territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, capitale de l'État de Palestine. Ils réaffirment également l'avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui a souligné l'illégalité de l'occupation du territoire palestinien par Israël et insisté sur la nécessité d'y mettre fin immédiatement, d'en éliminer les conséquences et d'octroyer des réparations pour les dommages causés.

 

Ils mettent en garde contre les graves dangers que représentent les intentions et les politiques israéliennes visant à annexer le territoire palestinien, et contre les dangers de la poursuite de la politique expansionniste de colonisation en Cisjordanie occupée menée par le gouvernement extrémiste israélien, notamment les tentatives visant les lieux saints islamiques et chrétiens, au premier rang desquels la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif ; le terrorisme des colons ; les incursions quotidiennes dans les villes, villages et camps de réfugiés palestiniens ; la destruction systématique des camps de réfugiés palestiniens et le déplacement des civils palestiniens de leurs foyers. Ces actions alimentent directement les cycles de violence et de conflit et compromettent les perspectives d'une paix juste et globale dans la région. Ils mettent également en garde contre le recours à des illusions idéologiques et racistes, qui risquent d'alimenter le conflit de manière difficile à contrôler ou à prévoir, menaçant ainsi la sécurité et la stabilité régionales et internationales.


Dans un contexte similaire, ils réitèrent leur rejet et leur condamnation des crimes d'agression, de génocide et de nettoyage ethnique commis par Israël. Ils réaffirment la nécessité d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ainsi que la garantie d'un accès humanitaire inconditionnel afin de mettre fin à la politique de famine systématique menée par Israël comme arme de génocide. Cela nécessite la levée immédiate du blocus meurtrier imposé par Israël sur la bande de Gaza, l'ouverture des points de passage entre Israël et Gaza, et la tenue d'Israël, en tant que puissance occupante, pleinement responsable des conséquences de ses crimes dans la bande de Gaza, y compris l'effondrement des systèmes de santé et d'aide humanitaire. Les ministres des Affaires étrangères réitèrent également leur rejet sans équivoque du déplacement du peuple palestinien sous quelque forme et sous quelque prétexte que ce soit, et appellent la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à son agression et se retire complètement de la bande de Gaza, afin de permettre la création de conditions propices à la mise en œuvre du plan arabo-islamique pour les efforts de relance rapide et la reconstruction de la bande de Gaza.

 

Ils réaffirment que la bande de Gaza fait partie intégrante du territoire palestinien occupé et soulignent la nécessité pour l'État de Palestine d'assumer ses responsabilités en matière de gouvernance dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, avec le soutien arabe et international, dans le cadre du programme politique de l'Organisation de libération de la Palestine, seul représentant légitime du peuple palestinien, et sous une autorité unique, un système juridique unique et une arme légitime unique.

 

À cet égard, ils appellent la communauté internationale, en particulier les membres permanents du Conseil de sécurité, notamment les États-Unis d'Amérique, à assumer leurs responsabilités juridiques et morales et à prendre des mesures immédiates pour contraindre Israël à mettre fin à son agression continue contre la bande de Gaza et à sa dangereuse escalade en Cisjordanie occupée, à mettre un terme aux déclarations illusoires et incitatives de ses responsables, et à fournir une protection internationale au peuple palestinien. Ils demandent en outre que le peuple palestinien puisse obtenir ses droits légitimes, au premier rang desquels le droit d'établir son État souverain indépendant sur son sol national, et que les auteurs des crimes et violations commis contre le peuple palestinien soient tenus pour responsables.




Source : https://www.impact.sn/Gaza-et-Cisjordanie-Declarat...