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Gestion ethnique et régionaliste du Coud: Des "boutiquiers" de Sada Ndiaye aux "Blanchisseuses" de Sitor Ndour

C’est du vrai tribalisme et de l’ethnicisme qui se pratique à travers une gouvernance qui est tout sauf démocratique règne au Centre des œuvres universitaires de Dakar nous dit le Quotidien.


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Juin 2012 à 20:00 | | 0 commentaire(s)|

Gestion ethnique et régionaliste du Coud: Des "boutiquiers" de Sada Ndiaye aux "Blanchisseuses" de Sitor Ndour
« On note l’arrivée massive des membres de la communauté ethnique du directeur du Coud, à chaque fois que l’institution change de dirigeant. Chaque nouveau directeur qui arrive débarque avec dans ses valises des personnes originaires de sa région et de son ethnie. C’est ce qui explique d’ailleurs que les boutiquiers soient essentiellement des Hall Poulars. Parce qu’ils ont investi le secteur depuis l’époque où Sada Ndiaye était aux commandes du Coud. Aujourd’hui, le secteur du commerce est devenu leur chasse gardée. Au départ de Sada Ndiaye, Iba Guèye est venu avec dans sa besace des vendeurs de café Touba. Les étudiants gardent encore en mémoire le défilé interminable des baol-baol vendeurs de café Touba qui, cuve à la main, faisaient le tour du campus pour vendre leur produit. Il a fallu que M Guèye soit débarqué pour qu’ils disparaissent de la circulation. La vente de café Touba continue certes, son cours, mais le nombre des vendeurs s’est drastiquement réduit et les rescapés se sont aujourd’hui sédentarisés. Curieusement, à peine les marchands ambulants de café Touba sont partis qu’une nouvelle ère s’est ouverte ; celle des blanchisseuses, facilement reconnaissables de par leur wolof accentué d’un ton sérère. Mais pour remarquer leur présence, il a fallu que Sitor Ndour, l’enfant du Sine soit promu directeur du Coud. Par ailleurs, ce phénomène est plus visible chez le personnel de sécurité, les techniciens de surface et à la restauration. Pour tous ces différents services, les agents se succèdent en fonction du directeur. Chaque nouveau venu recrute ses parents et militants pour dégommer ensuite, ceux de son prédécesseur. Aujourd’hui Abdoulaye Diouf Sarr est aux commandes, il a commencé les licenciements. Avec son arrivée, c’est fort probable que le règne des sérères continue, mais pas forcément avec la même « clientèle ». D’ailleurs, les travailleurs licenciés s’en prenaient à leurs autres camarades les qualifiants de ne pas être de vrais sérères. Mais dans tous les cas, ce sera, cette même communauté qui va régner en attendant que Diouf Sarr cède la place à un autre qui s’installera avec les siens. Et se poursuivra alors… la rotation des communautés » lit-on dans le Quotidien.