Leral.net - S'informer en temps réel

Gouvernance, transparence, élections : les virulentes critiques de Gueum Sa Bopp contre le pouvoir

Rédigé par leral.net le Mardi 25 Novembre 2025 à 22:09 | | 0 commentaire(s)|

le mouvement Gueum Sa Bopp Les Jambaars a livré, mardi 25 novembre, une déclaration liminaire particulièrement offensive à l’ouverture de sa conférence de presse. Le mouvement d’opposition, dirigé par Bougane Guèye Dany, y dresse un diagnostic sévère de la gouvernance actuelle, qu’il juge « préoccupante » moins de deux ans après l’installation du gouvernement issu […]

le mouvement Gueum Sa Bopp Les Jambaars a livré, mardi 25 novembre, une déclaration liminaire particulièrement offensive à l’ouverture de sa conférence de presse. Le mouvement d’opposition, dirigé par Bougane Guèye Dany, y dresse un diagnostic sévère de la gouvernance actuelle, qu’il juge « préoccupante » moins de deux ans après l’installation du gouvernement issu du parti Pastef.

Selon les responsables du mouvement, les engagements pris devant les citoyens seraient restés « sans suite » et les réformes promises n’auraient « pas dépassé le stade du slogan ». Gueum Sa Bopp évoque une dégradation des institutions, une récession économique et une hausse du chômage, autant d’indicateurs présentés comme la conséquence d’une gouvernance marquée, selon eux, par « incompétence », « inexpertise » et « irresponsabilité ».

Accusations d’opacité et de dérives institutionnelles

Le mouvement met en cause une série de nominations qualifiées de « peu qualifiées » ou « inexpérimentées », tout en dénonçant une « fuite en avant électoraliste ». Parmi les griefs les plus appuyés figure l’opacité autour de la gestion publique : dépenses de fonctionnement des organismes de l’État, publication des données sur les ressources naturelles ou encore communication gouvernementale jugée « défaillante ».

Au cœur des interrogations soulevées :

  • la non-déclassification d’une note de renseignement évoquée publiquement,
  • la transparence sur les déclarations de patrimoine,
  • les dépenses liées aux déplacements officiels,
  • et la publication détaillée des revenus pétroliers et gaziers.

Pour Gueum Sa Bopp, le refus du gouvernement de répondre à ces questions constitue en soi « une forme de réponse ».

Un avertissement politique à deux ans des échéances électorales

Le mouvement accuse en outre le pouvoir de préparer une recomposition politique « calculée », notamment via une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale en 2026 qui permettrait de coupler législatives et élections locales en 2027. L’organisation parle d’un « agenda caché » et d’une « stratégie assumée » visant, selon elle, à « verrouiller » le calendrier politique jusqu’à la présidentielle de 2029.

Aucune réaction officielle n’avait encore été publiée au moment de la conférence de presse.

Un programme présenté comme alternatif

En contrepoint de ses critiques, Gueum Sa Bopp annonce vouloir rendre publique, le 28 novembre, « la vérité des chiffres » et ses propositions de sortie de crise. Le mouvement affirme pouvoir économiser « 180 à 240 milliards de francs CFA » grâce à une rationalisation administrative, tout en renforçant la gestion des recettes issues du pétrole et du gaz.

Les Jambaars appellent à une relance de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, à un soutien aux artisans et petites entreprises, ainsi qu’à une diplomatie économique plus active. Le mouvement réclame également un audit complet des politiques publiques et un cadre légal renforcé pour la transparence.

Mobilisation nationale annoncée

Enfin, Gueum Sa Bopp a annoncé une vaste campagne de mobilisation du 1er décembre 2025 au 30 avril 2026, avec la création de « clubs Jambaars » dans les villages, quartiers et au sein de la diaspora. L’objectif affiché : « défendre l’honneur du pays » et proposer une alternative politique « pour sortir le Sénégal de l’impasse ».



Source : https://xalimasn.com/2025/11/25/gouvernance-transp...