leral.net | S'informer en temps réel

Halte a la discrimination et aux violences en milieu professionnel : Des syndicalistes africaines réclament la ratification de la Convention 190 et...


Rédigé par leral.net le Mardi 15 Novembre 2022 à 11:25 | | 0 commentaire(s)|

Une ratification de la Convention 190 et le respect de la Convention 183 de l’Oit, c’est ce que réclament des femmes syndicalistes africaines qui se sont retrouvées à Dakar, dans le cadre d’un atelier de partage d’expériences sur la problématique des questions liées au genre, avec l’appui de Cnv Internationale.

Leur porte-parole Mariama Diallo par ailleurs secrétaire générale de l’Union Démocratique des Travailleurs du Sénégal (Udts), a lancé un appel au gouvernement, au Parlement mais aussi au niveau des autres pays pour que la Convention 190 de l’Oit soit ratifiée. Elle souhaite aussi l’application de la Convention 183. «Elle a été ratifiée, mais son application fait défaut. Dans les marchés et les entreprises, il n’y a pas de crèches. Nous voulons donc que l’Etat prenne des mesures sur cette question», indique-t-elle .

Pour bétonner son plaidoyer, mentionne-t-on dans "L'As", la responsable morale de l’Udts estime que dans les entreprises, il y a peu de femmes dans les centres de décision. «Il y en a peu parmi elles qui deviennent directrices, chefs de services. Les patrons ont tendance à dire que les femmes tombent enceinte, ont 9 mois de grossesse, 01 mois d’allaitement. Les patrons disent que les femmes ne peuvent pas travailler 365 jours sur 365 jours. Alors que les hommes ne sont pas plus aptes que les femmes. Les femmes travaillent, mais elles sont reléguées au second plan. Il y a une discrimination dans le traitement salarial entre hommes et femmes qui parfois, ont les mêmes diplômes.

Parfois, on bloque l’avancement des femmes pour des raisons injustifiées alors qu’elles ont toutes les compétences. Parfois même, les femmes sont victimes de harcèlements. Concernant la convention 183, des entreprises refusent de l’appliquer pour des raisons injustifiées. C’est le lieu donc encore une fois d’interpeller l’Etat du Sénégal mais aussi le patronat pour le respect de cette convention
», clame Mariama Diallo, qui préconise le culte de la solidarité entre femmes, par des stratégies de lutte pour le respect des droits des femmes dans les entreprises.

La chargée des questions de genre du Bureau International du Travail (Bit) à Dakar, Fatim Christiane Ndiaye, en rajoute une couche. «Les femmes doivent se mobiliser elles-mêmes par rapport à l’injustice sociale qu’elles subissent dans le milieu professionnel. Il y a des contraintes par rapport à ce processus. L’État a fait des efforts pour la ratification de la Convention 183. Mais certaines entreprises sont sceptiques. Il faut donc renforcer la sensibilisation. Car les enfants qui grandissent dans nos maisons sont pour nos sociétés. Il faut donc que les hommes soient aussi sensibilisés sur leurs sens de responsabilités sur la question. Quant à la convention 190, sa ratification est devenue une forte demande sociale.»

Mame Fatou Kébé