Industrie de l’acier au Sénégal : 3 000 emplois directs en sursis

Le ralentissement du secteur de la construction, couplé à la chute des prix mondiaux de l’acier, a provoqué une inondation du marché sénégalais par des produits étrangers bon marché. Ces matériaux, souvent de qualité inférieure, sont commercialisés à des prix défiant toute concurrence, mettant en difficulté les producteurs locaux. Ce phénomène de "dumping" a un impact direct sur l’emploi, notamment chez les ferrailleurs et les ouvriers des usines locales, qui peinent à écouler leur production.

Une autosuffisance menacée

Bien que le Sénégal ait atteint l’autosuffisance en fer à béton, la crise actuelle empêche les usines de produire à pleine capacité et la capacité excédentaire reste inutilisée. Les entreprises locales, dont les lamineurs et tréfileurs, peinent à dépasser 30 % de leur capacité de production, ce qui met en péril des centaines d’emplois.

Des solutions pour protéger l’emploi local

Face à cette situation, certains pays ont mis en place des mesures pour protéger leur industrie, comme des barrières tarifaires et des droits de douane. C’est le cas de la Mauritanie ou de la Guinée Conakry. Le Sénégal pourrait s’inspirer de ces modèles pour soutenir ses producteurs locaux et préserver des milliers d’emplois.

Une question de survie pour des milliers d’emplois

L’industrie sénégalaise du fer à béton représente un investissement considérable et des milliers d’emplois directs et indirects. Si aucune mesure n’est prise pour soutenir ce secteur, des milliers de travailleurs risquent de perdre leurs emplois, ce qui aurait des répercussions dramatiques sur l’économie locale. Le gouvernement doit agir rapidement pour protéger cette industrie et préserver l’avenir de ces emplois essentiels.