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Interview - Massamba Kara Ndiaye, président de NADEMS : «Mon histoire avec Serigne Modou Kara Mbacké, Barack Obama et Macky Sall…»

Massamba Kara Ndiaye, président de Nouvelle Alliance Démocratique du Sénégal (NADEMS), ancien partisan de Serigne Modou Kara Mbacké dans le Pvd, prêche désormais pour sa propre paroisse. Au terme du compagnonnage avec le guide mouride, il se pense assez pourvu de résonnance politique pour faire vivre au Sénégal son rêve le plus légitime : rompre avec la galère et la survie. Le leader de Nadems ne rate pas dans sa sortie le Président Macky Sall. Morceaux choisis d’un entretien accordé à Xamle.net…


Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Août 2012 à 19:59 | | 0 commentaire(s)|

Interview - Massamba Kara Ndiaye, président de NADEMS : «Mon histoire avec Serigne Modou Kara Mbacké, Barack Obama et Macky Sall…»
Qui est Massamba Kara Ndiaye ?

Je suis Samba Kara Ndiaye, natif de Daara Djoloff. Sur les registres de l’état civil mon nom est Samba Ndiaye, mais depuis 1996 on a ajouté le surnom de Kara. Je ne suis ni fils de Kara encore moins un de ses parents. Je l’ai croisé une première fois à Paris. J’ai amené ma fille le voir pour recueillir ses bénédictions et lui donner une touche musulmane. Depuis, je suis tombé amoureux de ce Cheikh pour, comme on dit, trouver une autre voie de salut spirituel.

Qu’est-ce qui vous attire en lui ?

C’est son amour pour Khadimoul Rassoul et moi je suis un fervent serviteur de Bamba. Je me souviens qu’un jour, je suis allé le voir à son hôtel. Son chambellan était absent et je me suis proposé de lui faire du thé. Quand j’ai fini, il a tellement apprécié qu’il m’a dit que désormais je porterai le nom de Cheikh Massamba Kara Ndiaye. C’est de là que le surnom est parti.

Quels sont vos rapports à ce jour ?

C’est comme un père, un ami pour moi. Rien à voir avec la politique.



Pourquoi ne pas vous être rangé derrière lui au lieu de créer votre parti politique ?

Il faut savoir que j’ai été dans son parti pendant 7 ans et j’ai été son représentant aux Etats-Unis. J’ai à ce titre déjeuné puis diné un même jour avec Barack Obama, le 21 mai 2005, alors qu’il était sénateur. Ma femme était chanteur et il se trouve justement que Barack est un fan d’elle et c’est ainsi qu’il s’est invité à notre table. Ceci m’a donné l’occasion de le connaitre et de lui magnifier ma fierté de voir un jeune noir incarner et réaliser le rêve de Malcolm X et Martin Luther King à travers un africain. J’ai toujours des contacts avec lui et on s’écrit régulièrement. Je reste un de ses rares conseillers. Vous savez, le Shadow cabinet continue toujours. Barack est un homme de ressources.



Pourquoi avez-vous rompu avec Kara après qu’il vous a ouvert toutes ces portes ?

Attention, moi j’ai donné toute mon énergie à ce parti. J’ai réussi ce qu’on peut appeler le concours et il était temps de lui dire merci pour les prières et tous. Disons qu’une personne doit grandir.

Qu’est-ce que vous n’avez pas trouvé chez Kara et que vous auriez aimé voir. Qu’est-ce qui vous manquait ?

Non, c’était juste dans la logique de mon cheminement naturel. Des jeunes épris de justice sociale qui m’écoutaient tout le temps m’ont choisi et ont affirmé qu’ils voulaient de Samba Kara Ndiaye comme leader, mais non pas de Serigne Modou Kara. Ils ont mis sur pieds tous les fondements légaux pour que je puisse venir au Sénégal travailler avec eux. On a ainsi créé Nadems. Il nous a d’ailleurs donné sa bénédiction en 2009 dès qu’on a créé Nadems. Je n’ai plus besoin physiquement de le voir parce que je l’ai assez vu pendant tout le temps qu’on a passé ensemble. Maintenant on va se voir peut-être dans les songes, dans nos rêves ou au paradis.

Le paysage politique est en pleine reconfiguration. Où se situe Nadems ?

Là où on doit être. Nadems est dans la nécessité de s’assumer comme parti politique nouveau et différent de tout ce qui a pu se faire jusqu’à aujourd’hui. Nous allons nous employer à faire vivre aux Sénégalais le rêve sénégalais. Nous sommes la nouvelle opposition. C’est la continuité aujourd’hui. Macky Sall ne fait rien d’autre que continuer le travail de son «père» Abdoulaye Wade. Nous réclamons la rupture dans ce pays. Macky, c’est une simple transition vers la rupture que nous, nous incarnons en tant que nouveau type de sénégalais. Macky Sall a fait trop de promesses. Ce n’est pas possible d’être élu Président et d’être tout de suite dans l’entourage d’un multimilliardaire qui est là pour ses propres affaires. On n’a jamais entendu parler de ces riches hommes d’affaires autour de Macky et qui, aujourd’hui, lui font signer n’importe quel décret. On avait besoin d’un Président de rupture. Qu’est-ce qu’on vit aujourd’hui ? Les mêmes choses. Qui est responsable aujourd’hui ? On ne va pas dire que c’est Karim Wade. Qu’ils aient le courage de dire que ce sont eux les responsables maintenant. Quand Macky venait nous voir aux Etats-Unis, il ne nous racontait que des histoires en affirmant que le Sénégal est noir, sombre. Maintenant, qu’il ait le courage d’assumer tout cela, de se réclamer responsable de ce qui se passe aujourd’hui. En 2009, c’était le mort de Kédougou sous Abdoulaye Wade. En 2012, c’est le nouveau mort de Kédougou sous Macky Sall. Il faut que le même traitement de l’affaire de Sangalkam soit appliqué pour le mort de Kédougou.

Songez-vous à des alliances ?

Je veux proposer au Psds du Colonel Malick Cissé et d’autres leaders politiques la mise sur pieds de la coalition Bokk Leep. J’ai contacté Moussa Tine et il est partant d’office.


Source:(XAMLE.NET)