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Islam : Le prêche extrémiste a-t-il un avenir au Sénégal ? (Par Ahmad Khalifa Niasse)

Rédigé par leral.net le Jeudi 2 Novembre 2017 à 13:35 | | 0 commentaire(s)|

Dans un assez bon nombre de nos articles précédents nous avons eu à tirer la sonnette d’alarme en ce qui concerne le Salafisme et son corollaire le Wahhabisme quant à la fausseté de son discours. Toutefois, nous savions que les groupes concernés obéissaient à une dimension pécuniaire de l’affaire. 

Ainsi ces pauvres badauds se sont vus offrir des 4X4 et des villas souvent présentées comme des annexes ou des maisons d’hôtes. L’on puisait allègrement dans  la rubrique FONCTIONNEMENT pour se sucrer, notamment à travers des épousailles et autres délices.

Aujourd’hui que le Premier Wahhabite a changé d’habits que deviendront ces écuries et autres palefreniers ?

Mille oulémas Wahhabites sont officiellement sous les verrous en Arabie pour sédition et prêche extrémiste.

Certains prêcheurs wahhabites étrangers se sont vus refuser le visa saoudien ; d’autres qui ont prolongé leur séjour après le pèlerinage sont inquiets. Et à juste raison !

Le Prince Héritier, Mohamed Ben Salman, a dit haut et fort qu’il cassera le wahhabisme.
La chose est d’autant plus importante que le Sénégal est doublement concerné parce qu’à Kaolack, Touba, Tivaoune les confréries sont calomniées et insultées. Leurs dévotions qualifiées d’idolâtrie.

Certains comme le Dr. Ahmed Lo se sont, jusqu’à une date récente, payés le luxe de refuser tout contact, même téléphonique, avec des personnes symboles du Soufisme au Sénégal. Et, ce, pour leur donner l’occasion de tenir un discours modéré et tolérant.
Maintenant que ces personnes risquent d’être emprisonnées en Arabie Saoudite, pays duquel ils ne recevront plus de financement, que leurs écoles et organismes risquent la fermeture, vont-elles adhérer au Soufisme ? 

Comme ce fut le cas de l’Association de triste mémoire, l’Union Culturelle Musulmane(U.C.M) aujourd’hui présidée par Thiam Iane ? Et dont les fondateurs n’avaient pas hésité, en 1961,  à organiser une opération sur les Allées du Centenaire où chacun d’eux avait coupé son chapelet après avoir insulté les saints d’ici et d’ailleurs. Il s’en est suivi un come back, voire même, la création, en ce qui les concerne, d’une sainteté tout à fait synthétique.

A moins les personnes concernées ne se Qatarisent !
Certains sont déjà en train de bazarder mosquées, terrains, villas…….

En tout cas le prêche extrémiste n’a plus d’avenir au Sénégal. Ce qui ne veut pas dire qu’il y a lieu de surseoir à une réforme maraboutique plus profonde. Visant à hisser le savoir acquis, le comportement ascétique et pieux à la place de la consanguinité par rapport aux défunts qui ont été sanctifiés.

Et l’Etat doit prendre la décision de mettre les institutions extrémistes sous la tutelle des Khalifes Généraux (notamment à Touba où l’enseignement de Serigne Touba est vilipendé au quotidien) et/ou du Ministère de l’Education Nationale.
 
                                                                        AHMED KHALIFA NIASSE