Kédougou : Un CRD pour renforcer la gouvernance sécuritaire locale

Un comité régional de développement (CRD) consacré au lancement du processus d’élaboration des diagnostics locaux de sécurité et au partage d'outils méthodologiques a été organisé, ce mardi, à Kédougou. Une étape jugée cruciale dans l’opérationnalisation du concept de gouvernance sécuritaire, à travers la mise en place des comités locaux de sécurité et de prévention.

L’initiative, portée par l’Agence de sécurité de proximité (ASP), vise à doter chaque département de structures capables d’identifier et de prévenir les menaces sécuritaires. Le département de Saraya, particulièrement exposé aux activités illégales liées à l’orpaillage clandestin, à la déforestation et à certaines pratiques comme la prostitution, est au cœur de cette dynamique.

Présidant la rencontre, l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Mouhamadoul Moustapha Gaye, a souligné l’importance de la démarche : « Nous devons construire une de proximité, inclusive et participative.Ce diagnostic local permettra de mieux cerner les réalités du terrain et d’apporter des solutions adaptées aux défis sécuritaires spécifiques de chaque localité. »

Il a, par ailleurs, invité les maires et les acteurs communautaires à s’approprier le processus pour en assurer la réussite.

Pour sa part, le directeur général de l’ASP, Omar Touré, a insisté sur la dimension citoyenne du projet : «L’État ne peut pas tout faire seul. La sécurité doit être une affaire partagée. En mettant en place ces comités locaux, nous donnons aux populations la possibilité de participer activement à la prévention et à la gestion des menaces. C’est une manière de responsabiliser les communautés et de renforcer la confiance entre citoyens et forces de défense et de sécurité. »

Les maires présents au CRD ont unanimement salué l’initiative et exprimé leur engagement à accompagner le processus. Selon eux, la mise en place des comités locaux de sécurité contribuera non seulement à réduire les menaces liées à l’orpaillage et à la criminalité, mais aussi à renforcer la cohésion sociale et la tranquillité publique.

Kédougou s’inscrit ainsi dans une nouvelle dynamique où la sécurité n’est plus seulement une prérogative des forces de l’ordre, mais une responsabilité partagée entre autorités administratives, collectivités locales et citoyens.