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Koweït: une femme arrêtée pour avoir filmé sa domestique chutant du 7e étage

Elle n'a pas cherché à l'en empêcher. La police koweïtienne a arrêté une femme qui a filmé son employée de maison chutant du septième étage, indiquaient, il y a quelques jours, un média local et une ONG


Rédigé par leral.net le Mercredi 5 Avril 2017 à 13:14 | | 0 commentaire(s)|

La jeune femme, de nationalité éthiopienne, a miraculeusement survécu à sa chute. Sa patronne a filmé toute la scène et a ensuite posté sans état d'âme l'extrait sur les réseaux sociaux, comme le raconte le quotidien Al-Seyassah

Si une probable tentative de suicide a dans un premier temps été évoquée, la domestique, interrogée par la télévision éthiopienne et dont les propos sont relayés par plusieurs médias, dément cette version et raconte avoir voulu échapper à la violence de son employeur.  

"Retiens-moi, retiens-moi"

La vidéo, de 12 secondes, montre l'employée de maison s'agrippant de toutes ses forces au rebord d'une fenêtre avec une seule main. La femme derrière la caméra lui lance: "Tu es folle, remonte". Mais elle continue à filmer sans l'aider. "Retiens-moi, retiens-moi", sont les derniers mots de la domestique avant qu'elle ne tombe et s'écrase sur un toit métallique qui semble avoir amorti la chute. 

Conduite à l'hôpital, elle souffrirait d'une fracture au bras et de saignements au nez et à l'oreille, croit savoir le journal. Sa patronne, elle, a été inculpée pour non-assistance à personne en danger, précise le quotidien. La Société koweïtienne pour les droits de l'Homme a appelé les autorités à enquêter sur l'affaire et à saisir la justice. 

Plus de 600 000 domestiques au Koweït

Les employés de maison, pour la plupart asiatiques, sont estimés à plus de 600 000 au Koweït, un riche émirat pétrolier. Ses 3,5 millions d'habitants sont aux deux-tiers des étrangers. 

Les organisations de défense des droits de l'Homme appellent régulièrement le Koweït à améliorer les conditions de vie et d'emploi des domestiques, exposés à des nombreux abus dont des horaires de travail quotidiens de 15 heures et des salaires régulièrement impayés. 

 L'Express.fr


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