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LE FRONT SIGGIL VEUT ALLER EN ALLIANCE AUX LOCALES Attention au syndrome Cpa

Les leaders de l’opposition réunis au sein du Front Siggil Senegaal (Fss) ont toujours promis d’aller ensemble aux futures élections locales. Et ils donnent rendez-vous au peuple sénégalais le 15 décembre prochain pour annoncer la « bonne nouvelle » ? Mais le syndrome de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa), peut à tout moment frapper à la porte. A la veille de la présidentielle de 2007, alors qu’une partie du peuple s’attendait à une candidature unique de l’opposition dite significative, comme les déclarations l’ont laissé croire, les leaders des partis membres de la Cpa n’ont trouvé mieux que d’aller en ordre dispersé.


Rédigé par leral.net le Mardi 25 Novembre 2008 à 10:49 | | 0 commentaire(s)|

LE FRONT SIGGIL VEUT ALLER EN ALLIANCE AUX LOCALES  Attention au syndrome Cpa
La Conférence des leaders du Front Siggil Senegaal (Fss) l’avait longtemps annoncé : les partis réunis au sein de ce cadre (Fss) iront ensemble, sur des listes communes, aux prochaines élections locales. Aujourd’hui le débat est posé. Et hier, à l’issue de la réunion hebdomadaire de la Conférence des leaders du Front Siggil Senegaal, mandat a été donné aux différents partis qui composent la structure de réfléchir sur les propositions concrètes et de les mettre sur la table le 15 décembre prochain.

A cette date, les Sénégalais seront définitivement fixés sur la question. Interrogé, le porte-parole du jour, le leader du Jëf-Jël, Talla Sylla a rassuré sur « la large convergence de vues sur la question » lors des discussions. IL a soutenu que « les éléments pouvant constituer un obstacle à cet objectif, ont été identifiés et que des propositions ont été faites ». Et d’ajouter : « la conférence des leaders a laissé le soin à chaque parti d’étudier les propositions afin de permettre à la Conférence de prendre une décision définitive le 15 décembre prochain ».

Au cours des échanges, les leaders des partis du Fss ont chacun affiché une ferme volonté d’aller, la main dans la main, à ce scrutin, seul moyen, disent-ils, de se débarrasser du régime de Me Abdoulaye Wade. Et de l’avis du porte-parole du jour, tous les leaders des formations politiques membres du Fss n’ont pas perdu de vue cet impératif de s’unir. Le mot d’ordre est le « dépassement », en mettant en avant l’intérêt général. Pour ce faire, souligne Talla Sylla, « les leaders sont prêts à faire des sacrifices supplémentaires ».

Le porte-parole semble indiquer que les leaders du Front Siggil Senegaal n’ont d’autre choix que d’aller ensemble, sinon ils signent leur propre mort, en garantissant, par ricochet, le triomphe de Me Abdoulaye Wade et de ses alliés. D’ailleurs, le Front Siggil Senegaal se situe dans une logique de large consensus et prône l’ouverture en direction d’autres formations et organisations de la société civile porteuses de candidatures indépendantes.

Le FSS va-t-il échapper aux démons de la division ?

Faut-il alors se fier aux volontés exprimées par les représentants des partis réunis au sein du Front Siggil Senegaal ? Le Fss n’est pas le premier et ne sera certainement pas le cadre qui réunit les partis de l’opposition.

Longtemps formellement unie au sein de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa), l’opposition dite significative s’est divisée peu avant l’élection présidentielle de 2007, en allant en ordre dispersé. Les femmes des formations qui la composent : l’Alliance des forces de progrès (Afp), le Parti socialiste (Ps), la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du Travail (Ld/Mpt), le Parti de l’indépendance et du travail (Pit), le Rassemblement national démocratique (Rdn), entre autres, étaient montées au créneau pour persuader les Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho etc, de la nécessité de trouver un candidat unique pour l’opposition. Rien. Pourtant chacun se disait favorable à ce schéma, mais à l’arrivée les intérêts « crypto partisans » ont finalement pris le dessus.

L’on a alors des raisons de croire que l’histoire a toutes les chances de se répéter. Car, il y a une question fondamentale que la Conférence des leaders du Fss esquive et qui explique cette unité de façade, c’est celle du leadership. Qui doit diriger ? Et en cas d’élection, quel leader faut-il mettre devant ? Cette question surgira au moment de la confection des listes de la coalition des partis. Sur quelle base se fera la répartition ? Quel parti aura le plus grand quota ?

La Conférence des leaders est consciente de toutes ces difficultés, c’est pourquoi elle invite au dépassement. Mais les responsables des partis et leurs militants y parviendront-ils ? Ne vont-ils pas sortir leurs calculettes pour se livrer, de plus belle, à des additions, multiplications et soustractions, le sport favori des épiciers.

Alors, ne nous fions pas aux déclarations. Attendons de voir !

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