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La France enfourche la cause de l’autodetermination de la Palestine devant l’ONU

Rédigé par leral.net le Mardi 29 Juillet 2025 à 00:23 | | 0 commentaire(s)|

Palestine Atlanticactu/ Gaza/ Paris / Youssef Zyne Après l’annonce du président français de reconnaitre la Palestine comme État indépendant,  aujourd’hui à l’ONU, la France défend le droit des Palestiniens à l’autodétermination. Jean-Noël Barrot a dénoncé le système militarisé de distribution de l’aide humanitaire à Gaza, le qualifiant de « scandale » qui « doit cesser », en référence aux […]
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Atlanticactu/ Gaza/ Paris / Youssef Zyne
Après l’annonce du président français de reconnaitre la Palestine comme État indépendant,  aujourd’hui à l’ONU, la France défend le droit des Palestiniens à l’autodétermination. Jean-Noël Barrot a dénoncé le système militarisé de distribution de l’aide humanitaire à Gaza, le qualifiant de « scandale » qui « doit cesser », en référence aux près d’un millier de civils tués alors qu’ils tentaient d’accéder aux aides alimentaires.
La France a réaffirmé son attachement à la solution à deux États et au droit du peuple palestinien à l’autodétermination, lors d’une conférence internationale co-présidée avec l’Arabie saoudite au siège des Nations unies à New York.
Le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot a déclaré que cette position s’inscrivait dans un contexte où « les faits accomplis sur le terrain » et la situation humanitaire à Gaza mettent en péril l’existence même du peuple palestinien.
« La France réaffirme le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, face aux faits accomplis sur le terrain, à la catastrophe humanitaire qui plonge tout un peuple dans la détresse et le menace d’effacement. », a-t-il dit.
Barrot a justifié la tenue rapide de cette conférence par l’urgence de la situation et la nécessité d’offrir une perspective politique concrète à un éventuel cessez-le-feu. « Le temps joue contre la paix. La situation à Gaza est aujourd’hui au-delà de l’imaginable. », a-t-il souligné.
Le ministre français a souligné que cette conférence visait à raviver une dynamique politique en vue de parvenir à une solution durable. « Nous avons donc voulu, en réunissant la communauté internationale, tracer un horizon politique nécessaire à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu, aujourd’hui en discussion sous l’égide des Nations Unies, de l’Égypte et du Qatar. Notre objectif premier était de délivrer un message clair. La paix est possible. »
Barrot a mentionné la lettre envoyée le 9 juin par Mahmoud Abbas, saluant des engagements tels que la condamnation des attaques du 7 octobre, l’appel à la libération des otages, le désarmement du Hamas, ainsi que la perspective d’élections palestiniennes.
« Par sa lettre du 9 juin, le président Abbas s’est mobilisé résolument en faveur de la paix en condamnant les attaques terroristes du 7 octobre pour la première fois, en appelant à la libération des otages, au désarmement du Hamas, et à son exclusion la gouvernance de Gaza. Il s’est engagé à la lutte contre les discours de haine et de radicalisation, à la rénovation de la gouvernance de l’autorité palestinienne à travers l’organisation d’élections présidentielles et législatives en 2026. »
Barrot a confirmé qu’une lettre du président français avait été remise à Mahmoud Abbas, officialisant la reconnaissance de l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU.
« C’est à la lumière de ces engagements déjà pris que le président de la République, à travers une lettre remise le 24 juillet par le consul général de France au président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, s’est engagé à reconnaître l’État de Palestine à l’occasion de la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies, en septembre prochain. », a-t-il dit.
Le ministre a annoncé trois engagements majeurs attendus à New York : une vision commune de l’après-guerre à Gaza portée par les pays participants, reposant sur une mission internationale de stabilisation ; une condamnation des attaques du 7 octobre par l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes et musulmans, qui appelleront aussi au désarmement du Hamas et à une future normalisation avec Israël ; enfin, la volonté exprimée par les pays occidentaux de reconnaître l’État palestinien pour contribuer à la paix.
Enfin, Barrot a exhorté la Commission européenne à adopter une position plus ferme face à Israël, en appelant à la levée du blocus financier, au règlement des sommes dues à l’Autorité palestinienne et à l’abandon de projets de colonisation menaçant la viabilité d’un futur État palestinien.
« Je sais en revanche que la Commission européenne, au nom de l’Union européenne, doit désormais exprimer très clairement ce que sont nos attentes vis-à-vis du gouvernement israélien », a-t-il dit, citant: « La levée du blocus financier d’abord, le règlement des 2 milliards d’euros qui sont dus par le gouvernement israélien à l’autorité palestinienne, l’abandon des projets de colonisation et en particulier le projet E1 qui, avec 3400 logements implantés en Cisjordanie, menace la contiguïté territoriale du futur état de Palestine. »
Il a également dénoncé les conditions de distribution de l’aide à Gaza, pointant la responsabilité du dispositif militaire israélien dans la mort de centaines de civils lors de files de distribution alimentaire. « C’est un scandale, c’est une honte, ça doit cesser. », a-t-il conclu


Source : https://atlanticactu.com/la-france-enfourche-la-ca...