La Raddho réclame justice pour Safiatou Ndiaye

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) exprime sa "vive indignation" à la suite à la mesure d'expulsion prise par le tribunal régional de Dakar à l'endroit de Safiatou Ndiaye, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) exprime sa "vive indignation".

Cette habitante du quartier Maristes II est en conflit avec une banque de la place.
« Mme Ndiaye était la propriétaire d’une villa de deux étages, dont la valeur vénale a été fixée par un expert à 103.204.254 francs CFA en avril 2008. La ville pouvait rapporter, par la location de ses appartements, 409.500 francs CFA par mois. A la suite d’un prêt de 14.700.000 de francs CFA qu'elle a contracté auprès d'une banque de la place, avec un taux quasi usuraire de 17% remboursable sur 12 mois", Safiatou Ndiaye a fait à la banque, comme garantie, une hypothèque sur sa maison (lot R192 titré TF N°10174/DG).

Les responsables de la banque se seraient hâtés de "réaliser l’hypothèque de son immeuble pour des arriérés cumulés, sans chercher à trouver la solution locative de l’immeuble ni aller vers une médiation. Ce qui est scandaleux dans cette affaire, c’est que les services contentieux de ladite banque ont soumis aux enchères la maison, avec une mise à prix de cinq millions, et l'ont finalement vendue le 9 novembre 2010 à la barre des criées du tribunal régional Hors Classe de Dakar à 19 millions, sans que la dame Safiétou Ndiaye ne soit mise au courant. » Note le communiqué de la Raddho. L’organisation condamne fermement cette procédure qui prive Safiatou Ndiaye de son droit au logement et met en exergue la responsabilité civile. Elle invite l'Etat du Sénégal à assumer ses responsabilités de protection et de défense des droits de ses citoyens et citoyennes contre de telles pratiques, qui ne cadrent ni avec la gouvernance vertueuse, ni avec le respect de la dignité humaine" note l’agence de presse sénégalaise.