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La Santé est gravement malade : Il lui faut un médecin (par Assane Sarr)

Horrible, inhumaine et cruelle : la mort de Astou Sokhna à l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Ainsi, dit-on, la santé est malade au Sénégal. Il aura fallu qu'elle rende l'âme, pour que l'œil soit ouvert sur le laxisme et la négligence dans les hôpitaux. D'autres ont d'ailleurs rendu l'âme à cause du manque d'humanité, dont certains agents de santé ignorent, en effet, la gravité. Et alors...les enquêtes seront ouvertes, mais resteront sans suite. Qu'elles sont si nombreuses !


Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Avril 2022 à 07:02 | | 0 commentaire(s)|

En 2017, Aicha Diallo, adolescente de 12 ans a rendu l'âme à l’hôpital de Pikine, pour négligence médicale présumée, et il aurait été évoqué par la suite, l'ouverture d'une enquête. En janvier 2020, Mouhamed Sow, âgé de 14 ans, est décédé à l’Hôpital Général de Grand Yoff pour négligence médicale et en avril 2021, 4 bébés ont rendu l'âme à l’hôpital Maguette Lô de Linguère, suite à un incendie...

Cette négligence dans les hôpitaux, qui a coûté la vie à plusieurs patients, reste en effet une preuve que nos hôpitaux, au-delà d'un manque de matériels efficaces, souffre d'un déficit de personnel qualifié, prêt à sauver des vies, quel que soit le prix. Le cas de Astou Sokhna ayant permis de dénicher d'autres, plus horribles, plus tristes... Ainsi, s'y ajoutent l'accès Infernal dans ces hôpitaux, l'absence flagrante de médecins ou sages-femmes partagés entre privés et publics, l'accueil haineux, la quête de richesse sur le dos des patients, le vol des médicaments, entre autres maux. Ceci, sous le silence parfois complice des autorités desdits hôpitaux, mais également de celles en charge de la santé au Sénégal.

Les femmes enceintes, en plus de cette douleur, souffrent de violences verbale, morale et parfois même physique : MALHEUREUSEMENT, elles sont tristement victimes. Ainsi, cette situation, laisse pousser une réflexion non seulement sur le choix des médecins et des sages-femmes dans les hôpitaux et cliniques, mais également sur l'urgence de les équiper pour un meilleur soin des patients, ainsi que sur leur formation et leur accompagnement psychologique...Et d'ailleurs, un métier quand il est pratiqué avec passion, il devrait plutôt pousser à la performance, à la quête de la divinité et non à l'ignominie, à l'ignorance, à la haine. Ce pays va MAL et sa santé va de mal en pis.

Astou Sokhna "ferme les yeux" pour nous permettre d'ouvrir les nôtres, afin de voir la maladie de la santé

Ndéysane ! Ndéysane ! Ndéysane !, dit-on encore et encore ! DIEU a bon dos au Sénégal. Cette négligence est synonyme de haine, de malhonnêteté, et finalement, de tout mal que l'on aurait souhaité à son prochain. D'ailleurs, elle est partout au Sénégal : Le mal est profond. Certes, mourir est une volonté divine, mais mourir dans certaines circonstances pousse à pointer impérativement du doigt le personnel de santé en charge du patient, d'autant que ce dernier a rempli sa part pour être dans sa logique d'être soigné. Que justice soit faite et que cette affaire soit la dernière dans nos hôpitaux...NOUS EN AVONS ASSEZ !

Cette affaire, est aujourd'hui, une alerte, un message fort pour inviter les autorités sanitaires, à mieux faire asseoir ce domaine qui est loin d'être ce que nous, nous pensons de lui. C'est aussi, le début d'une prise de responsabilité collective pour dire non à ce comportement inhumain d'une frange du personnel de santé, qui ignore les fondements de ce noble métier. Les autorités sénégalaises sont aussi dans cette urgence de prendre en main cette affaire afin de l'élucider et de redynamiser ce secteur qui en a vraiment besoin.

Assane Sarr, Journaliste, Écrivain,






Mr Ndao B