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La fille aux longues jambes

Rédigé par leral.net le Lundi 23 Avril 2012 à 03:34 | | 1 commentaire(s)|

La jeune fille habillée d’un boubou aux couleurs du drapeau national et qui chantait timidement « Soweto » au plus fort de la politique ségrégationniste de l’Apartheid en Afrique du Sud, c’était il y a plus de vingt ans. Aujourd’hui, elle voit très loin. Les belles ambitions d’une femme qui se veut debout.


La fille aux longues jambes
Coumba n’avait alors que 14 ans quand elle a été auréolée du titre de voix d’or de la musique sénégalaise. Vingt ans plus tard, elle a pris de l’assurance et une liberté qui sont aujourd’hui la preuve de son indépendance musicale. Coumba Gawlo Seck, le moins que l’on puisse dire, a révolutionné la musique sénégalaise. Il faut admettre qu’elle lui a donné ses couleurs coquines en plus de lui doter d’une âme féminine. Elle a changé les fresques d’une musique où il n’y avait que des hommes et des femmes d’un certain âge qui faisaient dans le traditionnel. Elle est venue tout doucement et a aussi marché lentement avant de se faire une place sûre au soleil. Fille de Gawlo, avec un père artiste et une mère cantatrice, elle s’est néanmoins réalisée seule en quittant l’enfance pour se retrouver dans le monde des adultes. Rien ne lui a été offert sur un plateau d’argent. Elle a dû endurer les coups les plus bas, éviter les pièges les plus sournoises dans un univers où l’on vous glisse des peaux de bananes pour vous faire quitter la scène. Elle, elle a su tenir tête à tout ce monde.

Avec son titre « Bine bine », elle venait d’aérer la musique sénégalaise. Pour un coup d’essai, le clip de ce savoureux morceau s’était révélé un coup de maître. Dans les chaumières, il n’y avait que pour elle. De faux barbus, qui se sentaient courroucés, supplient presque la star de ne plus s’afficher avec ces sataniques perles. Pour moins que cela, certains ont perdu le titre foncier de leur domicile. Elle ne se débine pas et n’a pas idée de changer de registre. Elle jongle dans un subtil mélange coquin avec « Sa li Sa lé ». Les machos qui se sentaient atteints se mettent à blairer. Il a fallu de peu pour que l’on frôle l’émeute. Cet album lui valut le titre de meilleure artiste de l’Afrique de l’Ouest devant un certain…Youssou Ndour. Auparavant, trois ans avant la somptueuse « Yomalé » avec la reprise de la chanson « Pata Pata « de Myriam Makeba, elle avait reçu un disque d’or et de platine. Elle devient ainsi une sérieuse concurrente pour certains musiciens. Audacieuse, elle transforme en chef d’œuvre tout ce qu’elle touche. De son duo avec Souleymane Faye en passant par l’album « Dieureudieuf à son dernier chef d’œuvre « Madjin » tout se transforme en or. On retiendra également l’éclat de son clip « Topama » où elle s’affiche avec un lion. De quoi affoler tous les mecs. Un clin d’œil qui leur ait fait, histoire certainement de leur dire que pour la conquérir, il faut avoir un cœur de lion.

Coumba Gawlo Seck, qui a traversé avec de longues jambes une scène musicale machiste, continue d’occuper constamment les hits depuis 23 ans. Le charme d’une grande demoiselle qui n’attend que le prince charmant pour couronner une carrière que pourrait lui envier beaucoup de musiciens du continent. Et elle n’a pas fini de nous surprendre !

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1.Posté par mamita le 23/04/2012 13:02 | Alerter
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