Le Fade s’attaque aux sites porno et menace Facedakar, Excaf télécom et le Cnra

« L’Etat doit appliquer la loi contre le phénomène. Le Code pénal, en son article 256-257 interdit formellement la pornographie », a d’emblée indiqué le président de Fade, Massamba Mbaye. Pour lui, « ce fléau est aujourd’hui à l’origine de la récurrence des cas de viol et de pédophilie relayés presque chaque jour dans la presse. Par conséquent, on doit agir vite pour combattre le phénomène ». Il considère que l’avènement de l’internet en 1995 a contribué à la dépravation des mœurs et surtout à la perversion de la jeunesse. Dans sa diatribe, M. Mbaye n’a pas épargné les médias et les entreprises qui fournissent des bouquets pour bénéficier de plusieurs chaînes de télévision diverses. Aussi, Facedakar, Excaf télécom ont-ils été indexés. Le site pour les images qu’il diffuse et l’entreprise pour des fréquences du genre Boulkhol qu’elle propose à ses abonnés. Mais au-delà, les sociétés de téléphonie mobile sont mises à contribution pour bloquer les sites. « Si l’on veut avoir une jeunesse intègre, on doit combattre la pornographie sous toutes ses formes dans le pays. J’en appelle à l’implication de toutes les forces vives de la nation dans ce combat contre la perversion des jeunes par le biais de scènes érotiques sur internet. On interpelle aussi les sociétés de téléphonie mobile, notamment la Sonatel et Expresso aux fins de bloquer les sites. On a initié une procédure judiciaire contre le Conseil national de l’autorégulation (Cnra, sic). On fera aussi des dénonciations pénales contre Excaf et Facedakar, a-t-il averti.

Mamita Ndiaye