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Le Maroc, un allié gênant pour le Sénégal ?

Rédigé par leral.net le Mercredi 29 Mars 2017 à 09:54 | | 0 commentaire(s)|

Le Sénégal paie, de plus en plus, les conséquences de son soutien diplomatique assumé au Maroc. L’annulation de la conférence du partenariat Union africaine-Nations unies, qui devait se tenir le week-end dernier à Dakar, en est une nouvelle preuve.

On sait désormais que la confusion née de l’opposition du Maroc à la participation de la République arabe sahraouie à cette rencontre, a été à l’origine du report par la Commission économique des ?Nations-Unies pour l’Afrique.

Déjà, une ambiance délétère planait au cours des trois jours de palabres qui ont précédé la date de la conférence initialement prévu samedi dernier. Sur fond d’accusations et de contre-accusations entre délégués du Maroc et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), les experts n’arrivaient pas à trouver un consensus sur l’interprétation des règles de procédure régissant la 10e assemblée annuelle conjointe du Comité technique spécialisée des ministres africains des Finances sur les affaires monétaires et la Planification économique.

Partenaire-clé de l’événement, la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique avait, dans la foulée, indiqué son refus de participer aux réunions conjointes, pour se conformer strictement aux règlements de l’ONU.

En effet, les entités non membres de l’’ONU ne peuvent assister aux rencontres de l’organisation qu’avec l’aval des pays membres de l’ONU y participant. Les délégués du Maroc refusant la présence des représentants du Sahara occidental, le blocage était consommé.

Au finish, le président du bureau du Comité d’experts a tout simplement annoncé l’annulation de la réunion, constatant ainsi l’échec qui a eu pour conséquence de faire capoter la conférence du partenariat Union Africaine-Nations Unies.

Dans les coulisses de la rencontre, le camp du Sahara-Occidental (RSAD) accusait le roi Mohammed VI du Maroc et ses soutiens à travers le continent, dont le Sénégal, de pousser à l’isolement diplomatique de la RASD. Un point de vue partagé par les délégués de l’Afrique du sud, du Zimbabwe, de la Libye et de l’Algérie.

La fracture était telle que vendredi, la passation de témoin entre l’ancien et le nouveau bureau du comité d’experts n’a pas eu lieu. Président sortant, le Sud-africain Lizeng Maluleka a quitté son siège, sans adresser un seul mot à son successeur, le Sénégalais Pierre Ndiaye.

Il faut souligner que les événements parallèles prévus en marge de ce qui devait être un moment important d’orientation stratégique des politiques économiques africaines, se sont poursuivis
Enquête