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Le PM propose les fermes agricoles modernes comme solution au chômage

Keur Momar Sarr (Louga), 3 août (APS) - Le Premier ministre Abdoul Mbaye a souligné samedi à Keur Momar Sarr, dans le département de Louga (nord), la nécessité de reproduire la ferme agricole moderne de cette localité dans d'autres parties du pays, dans le but de créer de nouveaux emplois.


Rédigé par leral.net le Samedi 3 Août 2013 à 20:45 | | 4 commentaire(s)|

Le PM propose les fermes agricoles modernes comme solution au chômage
"J’étais déjà séduit par la présentation théorique du projet, mais ce que je vois confirme tout le bien que j’en pensais. Et manifestement, nous avons l’instrument et l’encadrement qu’il faut pour aller dans le sens d’une reproduction des fermes de ce type, qui vont avoir pour objectif de créer des emplois", a dit M. Mbaye à des journalistes, en marge d’une visite de cette exploitation agricole.

"Créer des emplois, c’est fixer les populations [chez elles], assurer des revenus à des personnes qui n’en avaient pas. C’est créer des emplois non seulement pour les personnes qui vont être retenues [chez elles] en exploitant la ferme, mais c’est aussi offrir des emplois aux personnes des villages environnants lorsque les périodes de récolte commencent", a-t-il expliqué.

Cette ferme agricole dont le Premier loue les mérites se trouve dans la communauté rurale de Keur Momar Sarr, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Louga. C'est l'une des réalisations de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA).

La ferme est aménagée sur une centaine d’hectares et divisée en deux blocs de 50 hectares chacun. Elle est équipée d’une unité de pompage d’eau s’approvisionnant à partir du Lac de Guiers et d’un système agricole performant d'un coût estimé à 465,9 millions de francs CFA par l'ANIDA.

Les magasins de stockage, les engrais, les produits phytosanitaires, les vestiaires et d'autres équipements de la ferme ont coût 404,4 millions de francs CFA, selon un document de présentation du projet.

"[...] On attend de l’agriculture non seulement le développement de l’emploi, mais aussi la lutte contre l’insécurité alimentaire. Un pays ne peut se passer de l’agriculture pour se nourrir. Ce n’est possible pas possible", a ajouté Abdoul Mbaye.

"Ça a des conséquences dramatiques en termes de santé, mais aussi sur l’état de la population. La malnutrition reste à un niveau élevé au Sénégal. Il faut aller vers l’autosuffisance alimentaire. Et cela passe par un développement de notre agriculture", a-t-il expliqué.

Les Sénégalais se plaignent toujours du coup de la vie et de la cherté des denrées alimentaires, a-t-il dit, ajoutant que la promotion de l'agriculture en est la solution. "On ne peut pas dépendre de produits alimentaire importés, de produits dont les prix sont fixés à l’étranger, et décider ici au Sénégal de les consommer à des prix inférieurs. Ce n’est pas possible."

"Ce qu’on peut faire, c'est, comme l'a décidé le président de la République (Macky Sall), réexaminer certaines marges [bénéficiaires] et remettre en question certains monopoles. Mais il y a certaines limites à cela. La vraie solution passe par un développement de notre propre agriculture", a insisté M. Mbaye. "C’est pourquoi nous sommes engagés dans un programme de production de maïs et il y a des producteurs identifiés" pour le dérouler, a-t-il annoncé.

"C’est un exemple que je donne pour bien montrer qu’avec une bonne agriculture locale, on arrive à un coût de la vie qu’on peut faire baisser [...]. Et dès lors, on arrive à une amélioration de la productivité de l’économie d’une manière générale", a ajouté le Premier ministre.

Il a cité l’exemple des pays appelés les "Tigres d’Asie du Sud-est", dont le développement est passé par l’agriculture, selon lui. "Révolution agricole d’abord, baisse du coût de la vie et création d’une compétitivité. Ensuite, par la transformation des produits alimentaires, on développe une industrie et se lance à la conquête du marché mondial.''

"L’émergence du Sénégal passera par le développement de son agriculture", a-t-il réitéré.

AKS/ESF


( Les News )


1.Posté par SALTIGUE le 04/08/2013 09:13 | Alerter
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C'est plus qu'évident, mais le problème est où trouver une banque ou une structure qui finance ou au moins accompagne de tels projets.

2.Posté par Ingénieur du Génie rural le 05/08/2013 00:41 | Alerter
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L'alternative à n'en plus viendra en effet de l'agriculture et particulièrement d'une agriculture qui s'appuie sur la maîtrise de l'eau.
Nous avons noté avec intérêt, attention et satisfaction, la validation de la "stratégie nationale de gestion durable de des eaux de ruissellement et de lutte contre la salinisation des terres 2013- 2027 », par la Direction des Bassins de Rétention et des Lacs artificiels (DBRLA), une des Directions technique les plus essentielles du Département de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Cette stratégie pourrait être considérée comme une aubaine pour l’Etat car dans le domaine de l’eau productive, c’est la première fois qu’un document de référence, un cadre qui va organiser les interventions dans la petite irrigation, voit le jour.
Mais l’intérêt de cette stratégie est qu’elle ratisse large et s’inscrit dans la durée.
Elle ratisse large car intègre le développement de la petite irrigation qui conditionne 60% de l’activité agricole et en milieu rural essentiellement menée par les exploitations familiales qui font de la riziculture de bas-fonds, du maraichage, des activités pastorales et élargit l’horizon à la pisciculture, à l’aquaculture qui sont de véritables générateurs d’emplois jeune notamment.
Par conséquent le gouvernement doit aller vite dans la présentation de cette stratégie aux partenaires techniques et financiers, aux différentes coopérations représentées au Sénégal pour la mise en œuvre de cette stratégie qui balise déjà le terrain aux projets et programmes de maitrise de la petite irrigation pour booster l’éclosion d’activités agricoles aquacoles piscicoles et pastorales sur l’ensemble du territoire nationale à l’image des possibilités inouïes de maîtrise des eaux de ruissellement, d’exploitation des eaux souterraines et de récupération des terres gagnées par le phénomène de la salinité.
Cette stratégie permettra donc au gouvernement de soutenir considérablement les exploitations familiales plus concentrées au niveau des petits bassins en exploitants les énormes possibilités en bas- fonds et en périmètres maraîchers.
Mieux elle offre des niches d'emplois notamment à travers les fermes agricoles de type ANIDA qui pourront s’élargir à d’autres types, du genre , fermes aquacoles, pastorales, piscicoles, maraichères dans le cadre de projets et programmes grâce à une bonne politique centrée sur la maîtrise de la petite irrigation. A cet effet il faudra renforcer la Direction des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels (ex Direction du Génie Rural) qui a une longue expérience dans le domaine de la petite irrigation et qui, grâce à une bonne maîtrise de l’eau, et à travers la tutelle technique de projets qu’elle a formulés ( le PAPIL, le PPHV, le Barvafor) s’active dans la génération des revenus en milieu rural, la contribution de l’atteinte de la sécurité alimentaire et la résilience des populations par rapport aux changements climatiques par la restauration de la biodiversité.


3.Posté par Ingénieur du Génie rural le 05/08/2013 00:46 | Alerter
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les chances de la réussite d'une telle stratégie résident dans le fait que les Partenaires techniques et financiers accompagnent et sont encore disposés à appuyer le Sénégal dans le domaine de la petite irrigation par l'exploitation de l'eau productive pour accroître les revenus en milieu rural et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables

goudiam2001@yahoo.fr

4.Posté par Doff bi le 05/08/2013 07:10 | Alerter
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Waw, je suis d'accord avec vous PM. Ce qu'il faut, c'est une politique d'accompagnement juste et véridique, beaucoup d'autres activités peuvent suivre derrière pour relancer le développement économique et social et pour aller vers une décentralisation et un réaménagement du territoire. De bonnes idées, mais......?

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