Le Pape Moustapha Diop, gardien du temple libéral

Le gardien du temple libéral a bien failli perdre la tête le 30 juillet dernier, avec la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale ; dépité par le comportement peu élégant d'un candidat qui devait se désister en faveur de l'élu des paysans qui n'a pas su se faire coopter par ses agricultures, pêcheurs et éleveurs, Pape Diop a pensé le coincer en renonçant à sa démission programmée du Parlement. Il a fallu une réunion d'urgence avec Seck Mbao, Abdou Fall et Vava, entre autres, pour le décider à se cantonner au rôle de sage qu'il avait adopté jusque-là, dans le processus de rassemblement de la grande famille libérale.

Certes, sans anciens frères fidèles à Wade ne décolèrent pas, après le coup de Jarnac avec la création de la coalition « Bokk Gis Gis ». Mais ils considèrent que la trahison aurait été totale s’il avait abandonné le navire du Sénat sans assumer ses responsabilités jusqu’au bout.

Cet argument a paru décisif dans l’appréhension de la nouvelle réalité dans le souci de rassemblement qui guide le président du Sénat qui a préféré cette station plutôt que de livrer le Pds à Macky, au Sénat, en allant à l'Assemblée.

Le problème reste entier cependant : le mandat de Pape Moustapha Diop en tant que sénateur et président de cette seconde institution de la République s'achève en septembre prochain. Qu'importe : beaucoup lui prédisent un bel avenir...à la tête du Pds, au vu de son compagnonnage avec Me Wade et pour d'autres considérations encore, dont une fidélité à la cause libérale qui lui valu une opposition au frère secrétaire général national.