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Le Sénégal n’a besoin que de solutions ! Par Amadou Bassirou Ndiaye, président de Bokk Defar Senegaal

Le Sénégal traverse une période critique : Tensions politiques, pauvreté persistante, chômage des jeunes, entre autres, constituent aujourd’hui une équation explosive. Dans ce climat d’incertitude, le pays semble absorbé par une médiatisation excessive de la reddition des comptes, au détriment de l’essentiel : l’avenir économique et social du Sénégal.


Rédigé par leral.net le Lundi 19 Mai 2025 à 10:54 | | 0 commentaire(s)|

Selon les chiffres officiels, le taux de chômage des jeunes dépasse 20 %, tandis que près de 38 % de la population vit encore sous le seuil de pauvreté. Le secteur informel, qui absorbe plus de 90 % des actifs, demeure précaire, sans filet social, ni perspectives d’évolution.

À cela s’ajoute un environnement économique qui semble être miné par l’attentisme, alimenté par la crainte d’être stigmatisé pour avoir investi, entrepris ou simplement réussi. Le succès économique est de moins en moins célébré.

Ce climat est contre-productif pour un pays qui a un besoin vital de capitaux, de projets, d’emplois et de croissance.

La reddition des comptes est nécessaire dans toute démocratie et elle doit aller jusqu'à terme! Mais lorsqu’elle se transforme en spectacle permanent, relayé par des médias avides de sensationnel, elle crée un effet pervers : la peur d’investir, la peur de créer, la peur même d’ambitionner.

Or, aucun pays ne s’est développé dans la peur. Le patriotisme économique ne se décrète pas. Il se construit par la confiance, la visibilité des règles du jeu, la sécurité juridique et le respect de la dignité des acteurs économiques.

Ce dont le Sénégal a besoin aujourd’hui, c’est d’une relance crédible, ambitieuse et inclusive, qui articule :

- Un État stratège, garant de la justice, mais aussi partenaire actif du développement économique.

- Un plan global pour la jeunesse fondé sur la formation, l’accès au crédit, l’innovation, l’insertion locale et autres.

- Une réforme structurelle du secteur informel, pour le transformer en base d’un entrepreneuriat moderne, productif et compétitif.

- Une politique d’attractivité économique, qui rassure les investisseurs nationaux et étrangers, en leur offrant stabilité, incitations fiscales claires et protection.

Punir les erreurs du passé, oui ! Mais à vouloir le faire bruyamment, on risque de bloquer silencieusement l’élan de l’avenir. Il est donc temps d’inverser la logique : moins de bruit, plus d’action, plus d’accompagnement, plus de confiance.

Comme le disait Nelson Mandela : « La réconciliation n’est pas un luxe. C’est une nécessité. » Et nous ajouterons : la relance économique du Sénégal ne se fera ni dans la peur ni dans la division, mais dans la responsabilité collective et la volonté partagée de réussir.






Par Amadou Bassirou Ndiaye
Président de Bokk Defar Senegaal