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«Le contrat qui me liait à Wade a pris fin»

Entre Abdoulaye Baldé et le Parti démocratique sénégalais (PDS), l’idylle a pris fin. L’homme qui voulait accompagner le président Abdoulaye dans sa reconquête du pouvoir, pense que sa mission est aujourd’hui terminée. Présent dans la coalition Bokk Guiss Guiss, il avait envisagé de créer un parti politique en octobre 2012.


Rédigé par leral.net le Samedi 21 Avril 2012 à 03:13 | | 0 commentaire(s)|

«Le contrat qui me liait à Wade a pris fin»
Entre Abdoulaye Baldé et le Parti démocratique sénégalais (PDS), l’idylle a pris fin. L’homme qui voulait accompagner le président Abdoulaye dans sa reconquête du pouvoir, pense que sa mission est aujourd’hui terminée. Présent dans la coalition Bokk Guiss Guiss, il avait envisagé de créer un parti politique en octobre 2012.

Des frustrations et des couleuvres, Abdou Baldé en a avalé en quantité. Raison pour laquelle, il a préféré «reprendre sa liberté» avec la chute du régime de Wade, lui qui a eu pleins de «frustrations». Son ambition première a été avec des amis de lancer un nouveau parti politique au mois d’octobre prochain. Ce projet est somme toute encore en chantier. Car, avec ses amis de Bokk Guiss Guiss, la coalition qu’il partage avec les Pape Diop, Ousmane Masseck Ndiaye, Mamadou Seck, entre autres…, Abdoulaye Wade va «former une équipe et élaborer un cahier des charges qui va décider de l’avenir de (leur) coalition».

Aujourd’hui, si le maire de Ziguinchor a décidé de se lancer dans cette aventure, c’est parce qu’il pense que le «contrat qui (le) liait au président Wade a pris fin puisqu’un parti est par essence un instrument de conquête du pouvoir».

A propos des audits annoncés par le nouveau régime, l’ancien ministre des Mines se dit zen surtout au sujet de son passage à l’ANOCI. Selon lui, cette agence «a été gérée avec beaucoup de responsabilité, avec une gouvernance locale avérée au niveau du Conseil exécutif, mais aussi au niveau du Conseil de surveillance». Poursuivant, il dit avoir «la conscience tranquille d’avoir géré dans la plus grande transparence».

Ce qui du reste l’amène à dire que les «biens de l’Etat n’appartiennent à personne, mais à la Nation», allusion au pillage supposé des voitures et autres objets décoratifs au palais et à la présidence de la République. Selon Abdoulaye Baldé, ces biens sont mis à leur disposition pour leur permettre d’assurer les missions de l’Etat. Une fois que cette mission a pris fin, comme c’est le cas aujourd’hui, «il est de notre devoir de les restituer», note-t-il. Quid alors des caisses de l’Etat rendues exsangues du fait des forts décaissements opérés par le régime libéral, l’ancien ministre des Mines botte en touche. Pour lui, il ne s’agit ni plus ni moins que de «l’amateurisme» du nouveau régime. Prenant son exemple, il dit n’avoir dépensé que 15 % des fonds alloués à son département par la loi des finances. L’ancien ministre de Wade de rappeler alors qu’un budget, «c’est des écritures».

Jules KANE lesenegalais.net

( Les News )