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Le correspondant de RFI témoigne sur son calvaire quotidien à Gaza

Rédigé par leral.net le Mercredi 23 Juillet 2025 à 11:44 | | 0 commentaire(s)|

Mardi 22 juillet, la France a demandé l'ouverture de Gaza aux journalistes internationaux. Cela fait près de deux ans que ce conflit est couvert sur le terrain uniquement par les journalistes palestiniens de Gaza. Plusieurs médias internationaux craignent que ces reporters ne puissent plus faire leur travail. Car ils partagent, avec le reste de la population, les dangers de Gaza, à commencer par le risque de famine. C’est le cas du correspondant de RFI, Rami El Meghari.


Le correspondant de RFI témoigne sur son calvaire quotidien à Gaza
En près de deux ans de guerre, Rami El Meghari a connu les bombardements, les déplacements forcés. Il a frôlé la mort violente. Désormais, c’est la faim qui guette à petit feu, dans un territoire où très peu de denrées entrent : « Quand je sors en reportage, j’ai besoin d’énergie, des glucides. C’est impossible d’en trouver, explique-t-il à notre envoyée spéciale à Jérusalem, Aabla Jounaïdi. Aujourd’hui, on voit les gens s’évanouir dans la rue. À certains enfants, on fait boire de l’eau salée pour qu’ils puissent tenir, parce qu’il n’y a plus à manger, ou parce que c’est beaucoup trop cher. Moi, j’ai au moins une petite entrée d’argent. Mais ces derniers jours, je suis pris à la gorge. »

Rami doit nourrir quatre personnes dans un territoire où le kilogramme de farine coûte 45 dollars. Depuis juin, plus de 1 000 Palestiniens de Gaza ont été tués en allant récupérer de l’aide, dont la précieuse farine.

Partager le destin de son peuple lui permet de raconter au plus près et de la façon la plus sensible l’anéantissement de Gaza : « Ici, la plupart des gens sont des civils ! Des pauvres gens, 80% sont des réfugiés de 1948 ! Ils n’ont pas de quoi vivre. C’est une nation livrée à elle-même et à cause de ça, on ne la considère pas. Et ce n’est pas normal ! »

Souvent, lors de ses interviews, Rami El Meghari demande aux gens ce qu’ils souhaitent adresser comme message au monde. Son souhait à lui aujourd'hui : la fin de cette guerre, tout simplement.

RFI