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Le secteur privé court après ses créances : Les partenaires rappellent l’Etat à l’ordre

Le retard dans le paiement de la dette intérieure inquiète les partenaires au développement qui, hier, ont insisté pour que le gouvernement respecte ses engagements d’éponger son ardoise due au secteur privé.


Rédigé par leral.net le Samedi 8 Novembre 2008 à 14:44 | | 0 commentaire(s)|

Le secteur privé court après ses créances : Les partenaires rappellent l’Etat à l’ordre
La 4e réunion sur le suivi des engagements du groupe consultatif, tenue hier, a été axée sur la Stratégie de la croissance accélérée (Sca), une des composantes du Document stratégique de réduction de la pauvreté (Dsrp) phase 2. D’autant que l’entreprise constitue l’un des éléments moteurs de la croissance, les participants à cette rencontre, notamment les partenaires au développement, ont insisté pour que le problème de la dette intérieure soit réglé une bonne fois pour toutes par le gouvernement sénégalais. Malgré les promesses, indiquent-ils, les privés continuent à courir derrière leur argent.

Gilles Hervio, le délégué de la Commission européenne, a considéré : «Il est évident que si le secteur privé n’est pas payé, on ne peut pas parler de Sca. Dans un contexte pareil, où les dérives ont apparu, la rigueur doit être de mise dans la gestion budgétaire.» M. Hervio d’assurer : «Nous travaillons avec le gouvernement et nous continuerons à le faire. Mais nous avons besoin de signaux clairs par rapport aux réforme.»

Réagissant à cela, le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, rappelle que le président de la République a annoncé, solennellement, que cette dette intérieure va être payée très prochainement. Abdoulaye Diop explique, dans la foulée, que la dette «légale» ne tourne qu’autour de 175 milliards de francs Cfa. Contrairement, dit-il, à ce qu’avancent certains qui n’en ont aucune maîtrise. «Ces chiffres fantaisistes n’ont aucune réalité», martèle le ministre qui s’engage à communiquer les «vrais» chiffres, la semaine prochaine, lors de l’examen de la Loi de Finances rectificative, à l’Assemblée nationale. Pour ce qui concerne la dette extrabudgétaire, le gouvernement a décidé de mener une réflexion pour voir quelle conduite adopter.

Le ministre de l’Economie et des Finances a, par ailleurs, déclaré que le gouvernement est disposé à rencontrer les partenaires au développement après la mission du Fonds monétaire international (Fmi), qui a pris fin hier. Reconnaissant la réalité des faiblesses identifiées dans le système budgétaire, l’argentier du Sénégal a promis d’y apporter une correction. «Les dispositions, qui sont prises, permettront de rétablir la situation due essentiellement aux chocs exogènes.»

Le Premier ministre, Cheikh Haguibou Soumaré, a également confirmé : «Nous reconnaissons qu’il y a des défaillances dans le système budgétaire. C’est pourquoi, nous nous sommes engagés à y remédier.» Il ajoute qu’aucun effort ne sera ménagé pour le renforcement de la transparence dans les dépenses publiques et dans leurs relations avec les partenaires au développement et les partenaires techniques.

Abdou Aziz Gaye

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