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Législatives-Errements dans les nouveaux centres de vote : Des Mbourois risquent de ne pas voter encore

Des électeurs transférés dans deux nouveaux centres de vote et à leur insu dans la commune de Mbour, lors des élections locales de janvier dernier, alertent. C’est parce qu’alors, ils avaient été empêchés de voter pour la simple raison que leurs anciennes cartes d’électeur ne leur permettaient pas de voter dans leur nouveau lieu de vote et qu’il fallait qu’ils soient en possession de leurs nouvelles cartes (duplicatas).


Rédigé par leral.net le Vendredi 29 Juillet 2022 à 10:49 | | 0 commentaire(s)|

Prenant les devants cette fois-ci, ils sont allés retirer leurs nouvelles cartes, mais à leur grande surprise ils découvrent que rien n’a changé et que le même scénario risque de se reproduire dimanche prochain, jour du scrutin législatif. Comme chat échaudé craint l’eau chaude, ces électeurs ont alerté les médias et l’autorité administrative qui promet un recensement des concernés.

Comme lors des locales de janvier dernier, des milliers d’électeurs risquent de ne pas voter encore le 31 juillet prochain dans les lieux de vote de Zone Sonatel et Gouye Mouride. Ces citoyens habitant pour la plupart les quartiers Mbour Sérère et Darou Salam et qui votent habituellement à l’école élémentaire Mbour Sérére et à l’école élémentaire Omar Lena Diop de Darou Salam, s’étaient vus transférer par la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) sans leur avis et à leur insu pour l’écrasante majorité d’entre eux dans ces nouveaux centres érigés dans la commune de Mbour.

Conséquence, le jour J, ils se pointent à leurs lieux de vote habituels et se voient signifier par les membres de leurs bureaux de vote respectifs qu’ils ne peuvent pas voter car leurs noms ne figurent pas sur les listes d’émargement et qu’il fallait qu’ils se rendent soit à Mbour Sérére soit à Omar Léna Diop pour voir s’ils n’ont pas été transférés. Ce fut le début du calvaire pour des centaines d’électeurs pris au dépourvu mais déterminés à accomplir leur devoir citoyen.

Accomplissant la recommandation, ils se pointent en masse dans ces nouveaux centres mais ici on leur fait comprendre qu’ils ne peuvent pas voter bien qu’inscrits sur les registres d’émargement. Motif, dans leurs cartes d’électeurs ne figure pas leur nouveau centre d’affectation.

Par exemple, l’électeur transféré à l’école Zone Sonatel détient une carte d’électeur où il est affecté à l’école Mbour Sérére Kao. Conséquence, ils ne peuvent pas voter. Comme explication, on leur dit qu’il fallait qu’ils aillent retirer avant le jour du scrutin leurs nouvelles cartes d’électeurs, des duplicatas en quelque sorte pour pouvoir être en mesure d’accomplir leur devoir citoyen.

Face à cette équation, les électeurs « perdus » étaient obligés de se résigner parce que le jour j, les cartes d’électeurs ne sont pas distribuées conformément au code électoral. Tout de même, l’autorité administrative alertée, avait manifesté un sentiment de compréhension en donnant l’ordre aux membres des bureaux de vote de laisser ces électeurs voter.

Mais cette consigne a été vite censurée par les superviseurs de la Commission électorale départementale autonome (Ceda) déployés sur place. Ce qui avait fait naître une vive tension durant plusieurs heures, obligeant l’autorité administrative à renforcer la présence des forces de l’ordre dans ces deux centres de vote. Pourtant à Joal –Fadiouth, sur ordre du Préfet, les électeurs qui s’étaient retrouvés dans cette même situation, ont pu voter, faisant éviter de justesse la violence.

Cette « forfaiture » avait été en tout cas dénoncée par des militants et sympathisants de Yewwi Askan Wi qui y avaient vu une méthode cynique du pouvoir d’empêcher leurs électeurs de voter car conscients que la plupart d’entre les concernés sont soit des primo votants, censés voter pour l’opposition, soit carrément ont été soupçonnés d’être des pro Sonko parce qu’ayant des noms de famille à désinence de la région sud du pays d’où est originaire le leader de Pastef

Prenant les devants, plusieurs électeurs qui avaient été l’objet de cette négligence, nous ont montré preuves à l’appui que la même « erreur » s’est répétée sur leurs nouvelles cartes (les fameux duplicatas exigés à l’époque). L’autorité administrative saisie encore, leur a demandé de dresser une liste de tous les concernés pour qu’une solution soit trouvée
Le Témoin