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Les 20 meilleures gaffes de Baldé

N’ayez pas l’impression qu’il zozote, amputant les mots de la clarté de quelque syllabe. Il n’a pas l’élocution qui détache les unités phoniques. Abdoulaye Baldé n’en garde pas sous la langue. Loin de nous l’idée de faire de cet homme politique une machine économe en chaleur humaine et en ponts discursifs dans sa relation à l’autre et à ses propres actes. Dépassons la redingote ! Contrairement à ce que laisserait croire l’image que le miroir public laisserait percevoir de lui, ce député, élu pour la nouvelle législature, est un interprète du théâtre mondain, généreux en mots et postures. Mettons les loupes pour chiper quelques instantanés de son mouvement vers ses rêves ! Allons au-delà de sa première peau d’ancien ministre d’Etat, député et maire de Ziguinchor. Une enveloppe inédite se révèle au grand jour. Ne dites pas que l’ancien officier de Police est … commissaire de ‘‘Gaston la Gaffe’’ ! Disons seulement qu’il met plusieurs lignes maladroites dans le grand livre de ses sorties publiques. Cela fait… patatras ! "Le Pays au Quotidien" a sélectionné, pour vous, les vingt bourdes du leader de l’Union Centriste du Sénégal (UCS). Des morceaux parlants !


Rédigé par leral.net le Lundi 5 Novembre 2012 à 15:49 | | 2 commentaire(s)|

Il a pris l’échelle des honneurs de la République alors que ses faits d’armes politiques ne le prédestinaient pas à se hisser sur le piédestal du Secrétariat général de la Présidence de la République. Il a continué son chemin en devenant Directeur exécutif de l’ANOCI et ministre d’Etat dans plusieurs gouvernements. Il a pris les chemins inverses du sommet, après la victoire de Macky Sall sur son mentor. Tout de suite, il est entré dans l’ascenseur le plus proche, laissant sur le perron ses compagnons de guerre politique. Les faits l’ont élevé au rang des premiers libéraux à avoir tourné le dos à l’homme qui l’a couvé à la veille des élections législatives de 2012. Ses dires ne relaient plus l’allégeance affective et idéologique au PDS. Au contraire, les mots délivrent de véritables maux conceptuels qui ont fini par alimenter la chronique publique sur le tempo des dérapages. La logique n’est plus un frein à ces dérives. Il est obnubilé par l’envie de convaincre l’auditoire du bien-fondé de sa fronde. Sa défection a été matinale. Dès son premier communiqué post-défaite, il était perceptible que le grand large tendait ses bras à l’esprit de cet homme qui n’a jamais perdu avec le PDS, parce que n’y ayant séjourné que durant les séquences glorieuses.



LA NOIRE BLANCHISSERRIE -
Accusé donc d’avoir quitté le Pds parce qu’il n’y a plus de prairie, Baldé tente de se blanchir tout en confirmant ces accusations. « C’est de la mauvaise foi. Moi-même, j’ai commencé la campagne bien avant ; j’ai fait de la pré-campagne aussi bien à Ziguinchor qu’ailleurs. Maintenant, pour les oiseaux de mauvais augure qui pensent que j’ai quitté parce qu’il n’y a plus de prairies, ce n’est pas vrai. Je me suis engagé dans ce parti, il y a sept ans. Tout le monde sait que j’étais un haut fonctionnaire. Je suis venu sur le terrain politique à la demande du Président Wade qui était et qui reste le leader du Pds. Le Président Wade n’étant pas au pouvoir, après l’avoir accompagné, je me suis senti libre de partir parce que je n’avais plus de référent là-bas et je n’avais plus l’intention de contrôler le Pds. Comme je n’avais pas cette légitimité historique de diriger le parti, je me suis dit qu’il fallait construire, moi-même, ma propre maison », soutient-il dans un entretien paru sur Sudonline.sn.



LA PAROLE EST DE LA GLUE - Le temps n’est pas la substance miraculeuse qui en neutralise les effets. Paradoxalement donc, l’ancien Secrétaire général de la Présidence se désavoue lui-même, en étalant d’autres raisons de son départ vers la coalition Bokk Guis Guis, lors des élections législatives. Il dit : « Bokk Guis Guis, c’est juste une coalition pour les élections législatives. Après ça, à partir du 2 juillet, je suis libre. Par conséquent, je suis en train de me battre pour la construction de mon parti. Pour l’instant, l’objectif est de travailler dans Bokk Guis Guis. On ne sait pas si on ira ensemble… D’ailleurs, c’est ce qui m’a poussé à quitter le Pds. Si le Pds était parti en coalition, je serais parti avec eux.» Pourtant, celui qui se réclame du patriotisme casamançais avait juré fidélité à Wade quand on l’accusait de vouloir rallier à l’Apr. « Je vous renvoie à ma première déclaration du 20 mars 2005, à l’occasion de ma rentrée politique, où j’avais affirmé clairement que je venais pour faire la politique autrement. Ce n’est pas parce que nous sommes des adversaires politiques que nous ne pouvons pas être des amis. Je crois Macky assez intelligent pour ne pas sombrer dans la manipulation. Des esprits mal intentionnés ont voulu créer cette rumeur infondée pour semer la confusion, mais c’est peine perdue ! Je suis un fils de la Casamance, je n’abandonne pas ma famille politique parce que nous sommes en période difficile », disait-il.



DURE, LA MORALE CONTINUE - Filer lorsque c’est dur ? Non, Abdoulaye Baldé n’est pas de ce bois. Il est un athlète de la politique qui gagne du souffle en oxygénant sa poitrine à la morale. Dans une de ses déclarations reprises par Aps.sn, Baldé disait : « C’est justement quand c’est dur qu’on doit se serrer les coudes, qu’on doit se rappeler nos objectifs primaires qui consistent à relever le défi du développement socio-économique du Sénégal. Si j’ai la confiance de mes frères et sœurs de Ziguinchor, c’est parce qu’ils savent, quelque part, que je porte leurs valeurs. En mes principes de loyauté, de moralité et de fidélité, ils se reconnaissent. En tant que leur maire, ils savent que si je reste avec le Président Wade, c’est par pure conviction, parce qu’il s’est engagé à défendre les intérêts du peuple sénégalais et jusque-là c’est ce qu’il s’est outillé à faire.»



AMNESIE A LA CARTE - Amnésie à la carte en l’espace de quelques semaines! Baldé ne s’est pas limité à quitter le PDS. Pire, il jette même son appartenance à ce parti dans la mare de l’oubli. « Je n’ai jamais été détenteur d’une carte du PDS ». Des propos relatés par Diasporas.fr et repris par la presse nationale. Mais, entre les deux tours de l’élection présidentielle, Baldé, qui battait campagne auprès du Président Wade, promettait une victoire écrasante de son parti dans le Sud. « Le soldat Baldé n’est pas dans un bunker (rires). Il est sur le champ de bataille avec beaucoup de munitions, des bazookas et des bombes à retardement (rires). Je crois qu’ils se rendront compte, au soir du 25 mars, que le soldat Baldé est bien vivant et qu’il a encore beaucoup de munitions et des munitions en réserve.» La guerre politique annoncée tarde à sonner le triomphe de Baldé. Les bombes tardent toujours à exploser. Il n’a pu, non plus, appuyer sur la gâchette pour donner des coups de mitrailleuse ou écraser avec ses bazookas ses adversaires. Le soldat est resté caché dans son bunker pour échapper aux explosifs de Bennoo Bokk Yakaar. Il sera battu au second tour. Pour se défendre, il met cette défaite sur le dos du régime de Wade. «Je crois que le troisième tour, ce seront les élections législatives. Et là aussi, nous serons là et c’est sûr que nous avons toutes les chances de l’emporter. Peut-être que les Ziguinchorois ont sanctionné un régime, mais ils n’ont pas totalement sanctionné le maire que je suis», lâche-t-il. Cruelle manière de se défaire du manteau de responsable libéral pour se contenter du sous-vêtement de défaitiste !



DEBANDADE ET DEBALLAGES - Faute d’avoir réussi à déclencher des déflagrations assez fortes pour créer la débandade dans les rangs de Bennoo Siggil Sénégal, Bennoo ak Tanor, Macky2012 et Idy4president, Baldé convoque l’existence de collaborateurs avec l’ennemi. Les critiques de ses pairs au lendemain de la défaite des Libéraux tonnent. Baldé ne trouve plus aucun argument de défense. Le maire de Ziguinchor taxe certains anciens camarades de parti d’ingrats. Bonjour le déballage de la part d’un officier de Police ayant eu son mirador au cœur de l’Etat, à travers le Secrétariat général de la Présidence de la République. Le sac de ressentiments est dans la rue ! « Je veux juste éclaircir une chose : tous ces gens-là, s’ils sont devenus ministres, si le Sénégal les a connus, c’est grâce à moi. Innocence Ntap Ndiaye, je ne sais pas combien de ses Cv ont transité par Tamsir Jupiter Ndiaye (chroniqueur à Nouvel horizon) qui est un ami. Allez lui demander ! J’ai même caché des choses au Président de la République pour qu’il la nomme au Gouvernement. Le remaniement à la suite duquel elle a été nommée ministre, c’est le Président Wade et moi qui faisions la liste du Gouvernement. Et quand le Président m’a demandé de lui chercher d’autres responsables issus du Pds dans la région, je lui ai proposé ces deux noms (Mamadou Lamine Keïta et Innocence Ntap Ndiaye, Ndlr). Le Président m’a dit : «Mais ces deux-là, personne ne les connaît.» Je lui ai dit : «Moi, je les connais et j’ai travaillé avec eux.» Il m’a ensuite demandé si Innocence Ntap était chrétienne, je lui ai dit que oui, tout en sachant qu’elle est musulmane. Quelques jours après, le Président m’a appelé pour me dire : « je vais la sortir du Gouvernement parce qu’elle est musulmane et j’avais besoin d’une femme chrétienne ». J’ai tout fait pour que le Président la maintienne dans le Gouvernement», soutient-il dans le quotidien L’Observateur.



L’OMBRE D’UN SORCIER - Sans preuve tangible, il accuse Innocence Ntap Ndiaye de tentative de maraboutage. «Quand on l’a écartée du Gouvernement, elle (Innocence Ntap) est allée partout dans la Casamance pour me marabouter. Elle a tout fait (mystiquement) pour me détruire, mais elle n’a jamais pu m’atteindre. On m’a mis au courant de ses actes. Pourtant, je ne suis pas un homme sans défense.» Avec la création de son parti, l’Union centriste du Sénégal, il se présente maintenant comme le successeur de Macky Sall. «Comme l’a fait Macky Sall, nous allons nous battre et, pourquoi pas, dans cinq ans - tout est possible - devenir président de République et remplacer Macky Sall», délire-t-il.



LE SOMMET DU RENIEMENT - Directeur exécutif de l’Agence nationale pour l’Organisation de la Conférence islamique (Anoci), Baldé était entendu par la Section de Recherches de la Gendarmerie sise à la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane sur les audits relatifs à ce dossier et sur l’enrichissement illicite. Pour se blanchir, Baldé fait la comparaison de sa fortune avec celle de certains membres du PDS. «Il faut savoir raison garder. Les gens d’en face sont plus riches que nous. Suivez mon regard. Des gens qui ont des patrimoines énormes à l’étranger et au Sénégal, lance-t-il sur sudonline.sn. Moi, je n’ai ni compte bancaire, ni maison à l’étranger. J’ai juste une maison à Ziguinchor, une autre à Dakar. Je ne vois pas ce qu’on peut me reprocher alors que, pendant vingt ans, j’ai fait des économies. J’ai des relations dans le monde. Si j’étais aussi gourmand que les autres, j’aurais pu avoir beaucoup plus que ce qu’ils ont. Mais je suis resté modeste en tant que Casamançais.»



GOORGOORLU AU TOP - Parlant de son patrimoine, le maire de Ziguinchor, qui a une maison dans son fief et à Dakar, se classe parmi les Goorgoorlu sénégalais. « Je n’ai jamais dit que des Arabes m’ont donné de l’argent. J’avais dit que j’ai des amis arabes qui peuvent me donner 100 millions Fcfa si je leur demande ça et sans problème. Je n’ai jamais dit que j’ai reçu de l’argent de ces gens-là. Si vous interrogez mon banquier, vous verrez que je suis un Goorgoorlu comme les autres. J’ai une richesse d’un fonctionnaire sénégalais », réagissait-il sur les ondes de la radio Rfm. Abdoulaye Baldé ne veut certainement pas tomber seul dans le dossier de la gestion de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence Islamique (Anoci). « Si jamais les gens découvrent des malversations, je ne serai pas le seul à répondre. On ne pourrait pas me filer le passif et me refuser l’actif dans ce dossier », déclarait-il le dimanche 17 juin, lors d’un meeting qui s’est tenu à Mbour.

Pourtant, c’est lui-même qui soutenait être le responsable de tout ce qui se passe à l’Anoci. « Si l’Anoci a donc des comptes à rendre, c’est au Directeur exécutif de les rendre. Je ne vois pas pourquoi on convoquerait le Président du Conseil de Surveillance (Karim Wade, NDLR) », racontait-il dans un entretien accordé au quotidien Walfadjri du 24 décembre 2007.

MAUVAIS COMBATTANT DU SUD - Le processus de paix en Casamance, son fief natal, n’échappe pas au registre gaffeur d’Abdoulaye Baldé. « Nous sommes des fils héritiers de Fodé Kaba Doumbouya. Nous sommes les fils héritiers de Moussa Molo Baldé. Nous sommes les fils héritiers de Mansa Wali. Nous sommes les fils héritiers d’Aline Sitoé Diatta. Donc, nous sommes des combattants », renseigne-t-il à l’APS. Parlant toujours de ce dossier, il met de l’huile sur le feu. « Il faut qu’on respecte les Casamançais et la Casamance. Nous ne voulons plus raser les escaliers. Nous n’allons plus accepter les escaliers des jamais-gagnants. Nous gagnons, nous allons demander trop.»

MANDAT POUR LE NON-SENS - Lui qui soutient n’être pas détenteur de carte de membre du PDS a toujours figuré sur les listes de ce parti lors des élections législatives de 2007 et locales de 2009. « N’oubliez pas que je suis un élu. J’étais élu député, même si je n’exerce pas finalement mon mandat. Je suis membre du Comité directeur du PDS, par conséquent j’ai des ambitions politiques. Elles sont locales, mais pas nationales. A ce niveau-là, les jeux sont très définis », rappelle-t-il dans l’édition du quotidien Walfadjri du lundi 18 juin 2012.



MIRADOR OU MIRAGE NATIONAL - Après le mirador de la Présidence de la République et les pleins pouvoirs dans le Sud du pays, il s’aménage un rêve national avec un parti presque né ! En attendant le vote qui établit la hiérarchie… « Il faut que, de plus en plus, les Ziguinchorois se rendent compte que je ne suis plus seulement un leader de la ville et de la région. Ils seront davantage en face de représentants, soit de mon parti soit de ma coalition pour compenser les jours d’absence » : en tenant ces propos dans les colonnes de Sud quotidien, Baldé a dû renoncer à ses ambitions politiques locales. Après plus de 10 ans de compagnonnage avec le président Abdoulaye Wade, celui que la presse sénégalaise avait nommé «Demba» (Baldé) l’Ami de «Dupont» (Karim) a quitté le navire libéral en pleine mer. Après avoir quitté son parti alors ce dernier connaît des difficultés, Baldé, dans une sortie dans l’Observateur, se demande : « J’ai entendu des gens parler de trahison. S’il y a trahison, qui a trahi l’autre ?». La question est dans votre… conclusion. Rideau !

Ousmane FALL

Le Pays au Quotidien

( Les News )


1.Posté par El Hadj Sy le 05/11/2012 16:46 | Alerter
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Ousmane Fall, qui t'a payé pour "agresser" Baldé? Ce chiffon est une attaque en règle contre Abdoullaye Baldé. Ce chiffon n'a rien de journalistique.

2.Posté par A A THIAW le 05/11/2012 20:08 | Alerter
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Ousmane Fall, vous n'etes pas digne de vos ecrits. J’ajouterai que si Ousmane Fall est ridicule en caressant son audience dans le sens des poils (du dos) vous etes au service de quelqu'un qui n'ose pas se dévoiler, l’excès inverse l’est tout autant. Le journaliste ne doit pas tomber dans la démagogie ni prendre ces lecteurs à rebrousse poil. Il y a encore des rédacteurs en chef qui ignorent la communication et qui méconnaissent l’esprit de clocher. Absolument effarant. L’apothéose du principe de Peter. Je compatis à son prochain licenciement mais il faudrait donner son nom pour qu’au moins il ne puisse pas retrouver un emploi dans n'importe quel torchon

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