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Les confessions de Marie Thérèse Ndiaye, Miss Sénégal 2013: "Je confirme que la couronne est lourde à porter"

Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Décembre 2013 à 19:29 | | 2 commentaire(s)|

Les confessions de Marie Thérèse Ndiaye, Miss Sénégal 2013: "Je confirme que la couronne est lourde à porter"

« Sois belle et tais-toi » étant une boutade d’un autre âge, Marie-Thérèse Ndiaye, la nouvelle ambassadrice de la beauté sénégalaise, en a conscience et tient à le démontrer. La jeune femme sérère venue de la Petite-Côte n’a pas que sa beauté à faire prévaloir.

 

Etudiante en management, elle compte s’investir tout au long de son mandat dans le social, pour, dit-elle, « venir en aide aux démunis, mais aussi faire le plaidoyer contre les difficultés auxquelles la jeunesse fait face ».

Elle a bien voulu se confier à nos confrères du  Soleil après avoir reçu, mardi, une  belle voiture des mains du président du Comité national d’organisation de Miss Sénégal. 

Qui se cache derrière le titre de Miss Sénégal 2013 ? 

 « Je m’appelle Marie Thérèse Ndiaye et je suis étudiante en deuxième année de Licence en  Management et Gestion des entreprises à l’Institut supérieur de management, à Mbour. J’ai 23 ans. D’origine sérère de par mon père et de ma mère, je viens de la Petite-Côte. Aussi,  je suis chrétienne pratiquante. J’ai fait tout mon cursus scolaire à Mbour jusqu’à l’obtention du baccalauréat. »

Comment en êtes-vous arrivée à ce titre de Miss Sénégal ?

« C’est la volonté de Dieu, mais c’est une longue histoire. D’abord, je ne faisais même pas partie des sélectionnées pour l’élection de la miss du département de Mbour. J’étais en stage de réceptionniste pour un mois à Saly. J’ai vu la fiche de participation et,  comme par hasard, j’en ai parlé à ma sœur, qui m’a encouragée et soutenue.

Ensuite, je suis partie pour recueillir les informations nécessaires. Et une fois sur place, en faisant part de ma volonté de participer à la finale de la Miss Petite-Côte,

Théophile Diemé, le président  du comité local, m’a fait savoir que c’était trop tard et qu’il y avait déjà les cinq candidates pour la finale et qu’il fallait attendre l’année prochaine. Au retour, j’ai informé ma sœur et puisque les cours allaient bientôt démarrer à mon école, j’ai fais une croix sur ces affaires de miss. 

Coup de théâtre, à cinq jours de l’événement, M. Diemé m’a rappelée et m’a fixé un rendez-vous à 16h 30mn, et me proposa de remplacer la miss de Somone qui avait un empêchement de dernière minute.  Franchement, j’étais un peu perturbée, mais avec l’aide et le soutien de ma sœur et de mes amis, je me suis dite pourquoi pas et j’ai finalement accepté. Nouveau coup de théâtre : à deux jours de la finale, Miss Somone était revenue pour récupérer sa place.

En dépit de l’accord de Miss Somone qui ne voyait pas d’inconvénient à ma participation, M. Diemé a reçu beaucoup de critiques concernant ma candidature. Il a fini par appeler Moïse Ambroise Gomis, le président du comité national, qui a donné son accord pour ma participation à cette élection. Nous nous sommes finalement retrouvées 6 partantes sur le podium, et j’ai été choisie Miss Petite-Côte ; Miss Somone était ma dauphine. Voilà comment j’en suis arrivée là.

Comment vos parents ont-ils apprécié cette aventure ?

« J’ai perdu mon père à l’âge de six ans, (paix à son âme). Il est décédé des suites d’un accident de circulation. Concernant ma mère, elle n’y croyait pas et n’était pas d’accord au tout début, mais après mon succès avec Miss Petite-Côte, elle n’a cessé de me soutenir. Je remercie aussi ma sœur et son mari, ma meilleure amie et mes proches parents. Ils m’ont tous soutenue jusqu'à la victoire avec la couronne nationale. Il y a certains qui, après mon élection, ont pleuré de joie. Et moi, malgré ma grande émotion, je n’ai même pas versé une seule larme. »

Qu’est-ce qui va changer après votre couronnement ? 

« Je confirme que la couronne est lourde à porter, mais je ne vais pas la mettre sur ma table de chevet. Ce n’est pas cela le rôle d’une miss, je compte m’investir à fond dans le social. Je l’ai dit plus d’une fois. A ce stade, je ne dois plus fréquenter certains milieux. Je dois veiller sur mon habillement, comment me comporter. »

Sur quel aspect du social allez-vous concentrer vos actions ? 

« Non loin de chez moi, il y a une pouponnière où sont regroupés les enfants qui vivent en détresse. Je compte faire un geste pour les aider. Cependant, la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus sera mon cheval de bataille, et c’est ce que je vais mettre en avant. Je suis Miss Sénégal et je ne vais pas me limiter à Mbour. Je suis ambassadrice de l’image du Sénégal, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, alors je ne vais pas me limiter à la Petite-Côte. » 

« Si vous avez remarqué lorsque je faisais mon discours, j’ai parlé du tourisme sexuel dans ma déclaration, parce que ce sont des réalités que les gens voient et refusent d’admettre. C’est cela que je voulais dénoncer et inviter le ministre à mettre en place une police touristique. Le ministre Youssou Ndour a eu à comprendre, il a applaudi quand j’ai évoqué le sujet. Mais, par ailleurs, le tourisme a créé beaucoup d’emplois à Mbour. J’ai eu à le dire, c’est le poumon de notre économie. Il a réduit le taux de la pauvreté à Mbour. »

Pourquoi le choix de vous battre contre le cancer du sein et du col de l’utérus ?  

« J’ai remarqué que c’est une maladie qui atteint, en général, les pauvres et que les malades, eux-mêmes, ignorent l’existence même de ce fléau. Toutefois, il me faut, pour mener à bien cette croisade, disposer aussi de certains moyens. »

 Si vous aviez une audience avec le président de la République que lui direz-vous ? 

« J’aurais bien aimé rencontrer le président de la République, parce que j’ai beaucoup de suggestions à lui faire, pour la bonne marche du pays. J’espère qu’un jour, j’aurais l’occasion de le lui dire. »

 Comment allez-vous allier vos charges de miss et vos études ?

« Je n’ai pas l’intention d’arrêter les études, elles sont primordiales. Je compte après les études mettre sur pied ma propre entreprise et mettre en pratique ce que j’ai étudié. J’y crois fort et je suis convaincue que je vais y arriver. »

Votre sœur est restauratrice, mais vous, est-ce que vous faites la cuisine ? 

« Je suis une femme, évidemment, je fais la cuisine et j’adore cuisiner le « Thiébou dieune national », entre autres plats. Ma sœur est restauratrice, elle peut en témoigner. »

Votre plat préféré ?

« Je n’ai pas de préférence, mais s’il y avait à choisir entre le « Thiébou dieune » et le Mafé, je choisirais vite  le « Thiébou dieune ». »

 

Un petit ami ?

 « (Éclats de rire). Je vois que la question revient, mais je en ai pas. » 

Vous êtes alors  un cœur à prendre…

« (Hésitations et sourire). Je préfère ne pas répondre. »

Un mot à l’endroit de vos concurrentes et du comité d’organisation.

« Je salue toutes les filles parce que nous entretenions de très bonnes relations, dans une ambiance cordiale. Je voudrais juste les encourager, puisqu’elles étaient toutes belles et n’ont pas démérité, et ce n’était pas du tout facile devant le public. L’ambiance était bonne car, pour chacune d’entre nous, l’élection n’était pas une compétition, il ne s’agissait que d’un jeu, et chacune pouvait le remporter. 

Nous étions solidaires comme une équipe, c’est ainsi que nous le comprenions. D’ailleurs, nous étions bien ensemble, la miss venue de la France, Miss Dakar, Miss Ziguinchor, et c’était comme si nous nous étions connues plus d’une décennie avant, alors qu’on se voyait pour la première fois. 

Nous étions toutes réunies dans les chambres de Miss Mbour et Miss Dakar, et nous nous éclations dans une bonne ambiance, sans souci. Cependant, j’ai eu à découvrir que l’organisation de cette finale est très dure. Avec le renvoi de la date initialement fixée, j’ai compris qu’il leur a fallu beaucoup de courage et de moyens pour en arriver là. J’invite l’Etat à soutenir ce comité national de Miss Sénégal. »

Êtes-vous dans le milieu du mannequinat ?

« J’adore la mode et tout ce qui y touche, mais je ne suis pas mannequin et, pour le moment, l’idée de faire carrière dans le mannequinat ne m’a pas encore effleuré l’esprit. »

 

Interview réalisé par Mamadou Dieye journaliste lesoleil





1.Posté par chicago le 11/12/2013 21:31 (depuis mobile) | Alerter
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Bon courage.Gardez votre comportemen naturel. Ne vous laissez pas emporter dans la perversion par ces charognards de communicateurs et de journalistes. Bonne chance!

2.Posté par lafi dia le 02/07/2016 00:59 | Alerter
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elle a été très contestée pourtant elle a été une miss jolie et trés engagée, félicitations thérése!

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