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Les rebelles islamistes auraient pris le contrôle d'une ville stratégique

Rédigé par leral.net le Dimanche 17 Mai 2009 à 14:29 | | 0 commentaire(s)|

Les Shebab, un mouvement de rebelles islamistes radicaux, auraient pris le contrôle de la ville de Jowhar, à 90 km au nord de Mogadiscio, ce dimanche. Leur objectif est de renverser le nouveau président, cheikh Charif Ahmed.


Les rebelles islamistes auraient pris le contrôle d'une ville stratégique
AFP - Les combattants islamistes radicaux du mouvement Al Chabaab ont pris dimanche après de violents combats la ville stratégique de Jowhar, entre la capitale somalienne, Mogadiscio, et le centre du pays, ont rapporté des témoins.

"Al Chabaab a pris Jowhar après de sérieux combats dans la matinée. Il y a au moins sept morts, dont quatre civils", a dit à Reuters un habitant de la ville, Ismaïl Farah.

Les affrontements entre milices islamistes rivales ont fait quelque 70 morts dans le centre du pays depuis vendredi et plus de 3.000 personnes ont dû fuir les combats.

Selon l'ONG somalienne Elman, 18 civils ont été tués dans les villes de Mahas et de Wabho vendredi et samedi.

Le groupe islamiste modéré Ahlu Sunna Waljamaca, qui soutient le gouvernement de Mogadiscio, a annoncé que trois de ses combattants avaient été tués dans les combats, ainsi que 47 rebelles d'Al Chabaab (Jeunesse).

Cette semaine, des affrontements au mortier et à l'arme légère ont également fait des dizaines de morts dans la capitale, Mogadiscio. Des milliers d'habitants de la capitale ont été contraints de fuir leur domicile.

Les insurgés veulent renverser le nouveau président Cheikh Charif Ahmed, un islamiste modéré élu en janvier lors de discussions parrainées par l'Onu.

Son arrivée a suscité l'espoir d'une stabilisation du pays, plongé dans l'anarchie et le chaos depuis la chute de l'ancien président Mohamed Siad Barré en 1991.

Plus de 16.000 civils ont été tués depuis le début de l'année 2007 dans les combats, qui ont fait plus d'un million de déplacés.

La nouvelle explosion de violence a amené les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne et les Etats-Unis à condamner ces combats et à manifester leur soutien au gouvernement d'union nationale (Gun) du président Ahmed.