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Libération des enseignants et élèves en «détention arbitraire» : Le Cusems entame son plan d’actions

La rentrée scolaire 2023- 2024 est partie pour être une année bien perturbée. Du moins, si l’on se fie aux déclarations du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) du département de Thiès, qui ont décidé de dérouler son premier plan d’actions.


Rédigé par leral.net le Mardi 24 Octobre 2023 à 19:07 | | 0 commentaire(s)|

C’est ainsi qu’un débrayage a été décrété ce mardi 24 octobre 2023 à 9 heures, suivi d'assemblées générales d'établissements, en attendant la préparation d'une marche nationale. Et ce, pour exiger la libération sans condition, de leurs camarades Yaya Coly, Nguissaly Diouf et de tous les enseignants et élèves en « détention arbitraire».

«Nous portons à l'attention de l'opinion nationale et internationale, que le Cusems, section Thiès, entame son premier plan d'actions par un débrayage suivi d'assemblées d'établissements, pour exiger la libération sans condition, de nos collègues, très nombreux, et élèves, retenus un peu partout au Sénégal», a indiqué Ibrahima Coumba Sarr.

Le Secrétaire général du Cusems/Thiès soutient que «la place des enseignants ne se trouve pas dans les prisons, mais plutôt, dans les salles de classe». Et, se désole-t-il, «les élèves de ces enseignants incarcérés depuis le mois de juin, sans jugement jusqu'à présent, attendent leurs emplois du temps».

Avant de lever toute équivoque par rapport au sens de leur mouvement d’humeur. «Nous, nous défendons des principes. Alors, si maintenant ces collègues sont fautifs, on n'a qu'à les juger, on saura là, qu'ils sont fautifs mis au cas échéant, qu'on les libère».

Selon lui, «au moment où, au Sénégal, il y a un déficit criant d'enseignants, on prend des instructeurs, éducateurs, pédagogues, pour les jeter en prison».

Et depuis lors, regrette-t-il, «on ne les juge pas, on ne les libère pas. Nous ne pouvons pas accepter cela. Ce sont nos collègues et leur place est à nos côtés. Nous ne pouvons pas du tout faire semblant, prendre nos craies, nos éponges, aller enseigner et ce, en sachant que nos collègues sont en prison. Les emplois du temps sont là, les élèves attendent, donc il faut les libérer».

Maintenant, avertit le Cusems, «si rien n'est fait, nous comptons organiser une grande marche nationale, ici, à Thiès, où nous allons convier tous les enseignants des quatre coins du Sénégal, pour vraiment exiger la libération de nos collègues et des élèves».