Leral.net - S'informer en temps réel

Libreville I Intelligence artificielle : L'OIF Afrique centrale organise un séminaire au profit de ses correspondants nationaux

Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Octobre 2025 à 22:38 | | 0 commentaire(s)|

Face au défi que représente l'Intelligence artificielle (IA) dans la nouvelle façon dont fonctionne le monde d'aujourd'hui, aucune institution ne peut se permettre de se trouver en marge de cet outil technologique. A cet effet, ne voulant pas être en marge, la Représentation pour lAfrique Centrale de l'Organisation internationale de la Francophonie (REPAC-OIF) a lancé à Libreville, le 15 octobre dernier, un séminaire régional des correspondants nationaux d'Afrique centrale auprès de l'OIF sous (...)

- COMMUNICATION /

Face au défi que représente l'intelligence artificielle (IA) dans la nouvelle façon dont fonctionne le monde d'aujourd'hui, aucune institution ne peut se permettre de se trouver en marge de cet outil technologique. A cet effet, ne voulant être en marge, la Représentation pour lAfrique Centrale de l'Organisation internationale de la Francophonie (REPAC-OIF) a lancé à Libreville le 15 octobre dernier, un séminaire régional des correspondants nationaux d'Afrique centrale auprès de l'OIF sous le thème : "La diplomatie à l'ère de l'intelligence artificielle : enjeux, outils et perspectives pour l'Afrique centrale".

Du 15 au 17 octobre 2025, les correspondants nationaux d'Afrique centrale auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie sont réunis à Libreville pour discuter des enjeux de ce thème. Car tel que l'a déclaré Louise Muchiki-Agbo, Secrétaire générale de cette institution, " la francophonie est aujourd'hui confrontée à la fragmentation croissante du monde, à la défiance à l'égard du multilatéralisme, à la multiplication des foyers de conflit, aux ruptures démocratiques et constitutionnelles, au recul de l'état de droit."

Pour sa part, le représentant de l'OIF pour l'Afrique centrale, Alphonse Waguena a souligné l'importance de ce séminaire de Libreville en précisant que face aux multiples défis mondiaux auxquels est confrontée la francophonie, "le multilatéralisme est indispensable pour une coopération internationale plus juste, efficace et inclusive. (…) La diplomatie est appelée à jouer un rôle déterminant pour sauvegarder le multilatéralisme et sauvegarder également la paix dans le monde".

Il a par ailleurs mis en évidence le fait que le monde vit une révolution numérique qui redéfinit la manière de communiquer, de coopérer et même de prendre des décisions. "L'intelligence artificielle transforme les modes de production du savoir, l'analyse des données et la gestion des relations internationales. Elle offre des perspectives immenses pour anticiper les crises, renforcer le dialogue et mieux comprendre les réalités complètes du monde actuel.", s'est-il exprimé.

Quant au président du Groupe des ambassadeurs francophones (GAF) de Libreville, Abdellah Sbihi, il a bien rappelé à l'ensemble des participants le rôle des diplomates, qui est de renforcer la voie de la francophonie et de promouvoir un multilatéralisme solidaire et efficace. " Je me réjouis particulièrement de la tenue du module 5 de ce séminaire, consacré au rôle des groupes des ambassadeurs francophones dans le renforcement du multilatéralisme en Afrique centrale, une réflexion essentielle afin de renforcer la synergie entre diplomates et correspondants nationaux et ainsi faire entendre d'une voix unie les priorités de notre espace francophone." a-t-il soutenu.

Pour la Secrétaire générale du Ministère des Affaires Etrangères, Roseline Patricia Mboukou Foutou, l'heure n'est plus au questionnement mais à l'action, que chacun apporte une perspective unique des succès et des défis spécifiques à son contexte national. Car ce séminaire offre l'opportunité à la diplomatie de discuter sur l'impact de l'intelligence artificielle, une notion autrefois confinée dans les sciences qui se déploie aujourd'hui dans la diplomatie. Une façon pour la SG de reconnaître que l'IA n'est plus une perspective, mais une réalité qui transforme profondément tous les secteurs de nos sociétés, y compris les relations internationales et la pratique diplomatique.

En effet, à l'ère de l'IA, la diplomatie ne peut rester figée. Elle doit se réinventer pour anticiper les crises mondiales grâce à l'analyse prédictive, pour soutenir la décision publique sur des données fiables et contextualisées, pour défendre notre souveraineté linguistique, culturelle et informationnelle dans le cyberespace, mais surtout pour renforcer notre rayonnement international dans un monde de plus en plus interconnecté.

" Comprendre ses implications, anticiper ses défis éthiques et stratégiques, et surtout, exploiter son potentiel pour une diplomatie plus efficace et inclusive est une nécessité absolue. Toutefois, cette révolution scientifique soulève aussi les défis que nous pourrions déceler ensemble.",affirme-t-elle.

Elle a égalemrnt rappelé dans son discours que cette rencontre sera aussi favorable pour répondre aux préoccupations majeures de mise en oeuvre des programmes ELAN, IFADEM et plusieurs autres en lien avec la programmation quadrennale 2024-2027 au sein de la sous-région. "Nous pourrions également discuter des projets fédérateurs et innovateurs tels que l'implantation de la maison TV5Monde au Gabon, la transition écologique et l'entrepreneuriat agricole avec le programme soutien aux initiatives environnementales dans le bassin du Congo, le renforcement de l'autonomisation économique et sociale des femmes en situation de vulnérabilité avec le fond de solidarité, la francophonie avec elle et bien d'autres."

A l'horizon 2026, l'objectif pour l'OIF est de faire émerger de ce séminaire un projet commun et fédérateur, capable de démontrer que la francophonie " agit et transforme " face aux mutations mondiales, qu'il s'agisse de culture, de jeunesse, d'environnement, de gouvernance ou d'innovation.

DO



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/communication/ar...