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MAME MANDIAYE NIANG DANS LE VISEUR DE WASHINGTON

Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Août 2025 à 23:38 | | 0 commentaire(s)|

Le magistrat sénégalais figure parmi les quatre nouveaux juges de la Cour pénale internationale sanctionnés mercredi par l'administration Trump pour leur rôle dans les procédures judiciaires impliquant des citoyens américains et israéliens

(SenePlus) - Selon un article du Monde publié le 20 août 2025 par la rédaction avec l'AFP. L'administration Trump a frappé fort mercredi en ciblant quatre nouveaux magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), dont le Sénégalais Mame Mandiaye Niang. 

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio n'a pas mâché ses mots dans sa déclaration : "Aujourd'hui, je désigne Kimberly Prost du Canada, Nicolas Guillou de France, Nazhat Shameem Khan des Fidji et Mame Mandiaye Niang du Sénégal", accusant ces magistrats d'avoir "directement participé aux efforts déployés par la CPI pour enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants des États-Unis ou d'Israël, sans le consentement de l'un ou l'autre de ces pays."

Cette désignation place Mame Mandiaye Niang, figure respectée de la magistrature sénégalaise, dans une position particulièrement délicate. Les sanctions américaines, qui consistent en une interdiction d'entrée sur le sol américain et le gel des avoirs éventuels détenus aux États-Unis, transforment de facto le magistrat sénégalais en persona non grata de l'administration Trump.

L'attaque américaine s'inscrit dans une stratégie plus large visant à paralyser les activités de la CPI. Marco Rubio a justifié ces mesures en affirmant que l'institution basée à La Haye représentait "une menace pour la sécurité nationale et a été utilisée comme un instrument de guerre juridique contre les États-Unis et leur proche allié Israël."

Ces nouvelles sanctions s'ajoutent à celles déjà imposées en juin contre quatre autres magistrats de la CPI, témoignant d'une escalade méthodique de la part de Washington. Pour l'administration Trump, il s'agit de contrer ce qu'elle perçoit comme une "politisation de la CPI."

La riposte de la Cour pénale internationale n'a pas tardé. Dans un communiqué officiel, l'institution a dénoncé ces sanctions comme "une attaque flagrante contre l'indépendance d'une institution judiciaire impartiale." Cette réaction souligne l'ampleur de la crise institutionnelle provoquée par la décision américaine.

La décision américaine a trouvé un écho favorable auprès du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, lui-même visé par un mandat d'arrêt de la CPI depuis novembre 2024 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans la bande de Gaza. "Je félicite Marco Rubio, le secrétaire d'État des États-Unis, qui a décidé d'imposer des sanctions contre les juges de la Cour pénale internationale à La Haye", a déclaré Netanyahou, qualifiant cette mesure d'"action décisive contre la campagne de diffamation et de mensonges visant l'État d'Israël."

À l'inverse, la France s'est dite "consternée" par cette décision dans un communiqué du Quai d'Orsay. Paris a exprimé "sa solidarité à l'égard des magistrats visés par cette décision" et estimé que les sanctions américaines étaient "contraires au principe d'indépendance de la justice."

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Farid


Source : https://www.seneplus.com/international/mame-mandia...