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Macky 1er : La rupture à reculons

Que ne promettront pas pour devenir président de la République ? Sous nos cieux, les hommes politiques promettent pour se faire élire, promettent pour gouverner et promettent encore pour se faire réélire.


Rédigé par leral.net le Mercredi 15 Août 2012 à 13:41 | | 1 commentaire(s)|

Macky 1er : La rupture à reculons
Macky Sall n’a pas dérogé à cette règle primaire de la politique sénégalaise. Il a sillonné le Sénégal, son programme « Yoonou yokouté » en bandoulière, des promesses à la pelle et la conscience tranquille comme un soupirant qui ne veut pas se faire éconduire par sa belle. Il savait, tout comme son équipe, qu’il n’aurait pas les moyens de tenir ses promesses, mais la politique, dit-on, est pour les âmes mortes.

Sorti second du premier tour avec 26 % des suffrages, Macky avait besoin de soutiens. Naturellement, ses premières pensées furent pour le « peuple des Assises ». Membre de Bennoo, il avait théorisé la candidature multiple pour des retrouvailles au deuxième tour. Le sort avait penché en sa faveur, mais il n’était pas sûr de rallier Bennoo à sa cause pour une raison bien simple : les conclusions des Assises nationales. Il avait signé la Charte avec des réserves, sur le régime politique notamment. Le parlementarisme n’avait pas assez d’atouts pour faire fondre son cœur. Dos au mur, Macky a encore promis, faisant sienne l’ensemble des conclusions des Assises, signant tout ce que lui a été mis sous la main.

« Dis-moi quel candidat tu as été, je te dirais quel Président tu seras ». Macky Sall a fait campagne sur son programme « Yoonou yokouté », mais avec les Assises, il en avait désormais un autre. Candidat pragmatique, pour ne pas dire retors, il a été, Président aperocentriste il est devenu. Son parti d’abord, le reste ensuite. Pas question d’un régime parlementaire, pas question de renoncer à ses charges dans l’Apr, pas question de mettre un ministre de l’Intérieur neutre. La suppression du Sénat, n’en parlons plus !

Les Assises ont été une passerelle pour la réalisation de son ambition présidentielle, mais les promesses d’un homme politique ne font vibrer que les âmes simples. Ce ne sera pas la première qu’un président de la République aura tourné le dos à ses engagements sous nos latitudes. Et puis, ce bon « peuple des Assises » ne tient-il pas, avec lui, le guidon du pouvoir ? Avec Niasse au perchoir de l’Assemblée nationale, Bathily aux Affaires africaines, Dansokho au Palais, Moustapha Fall « Ché » Pca, etc., on ne risque pas de convoquer le président devant le tribunal des Assises. Les juges sont trop occupés à se prélasser dans les bras de la République.

Yolande Sarr
Lesenegalais



1.Posté par CAmara le 16/08/2012 10:58 | Alerter
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Guemou niou dara .il nous ont tous mentis ,mbow.tanor ,niass etc.quant à maky sall .2017 on chaalah ,il n'a qu'à faire ses valises.avev lui y'a pas d'espoir .sincerement c'est un minable.dou touss .en plus c'est un président par défaut ,de malheur ,etc

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