Mali : Le banditisme s’ajoute au terrorisme et menace la frontière sénégalaise

Selon "Le Dakarois", l’insécurité au Mali prend une tournure préoccupante : au-delà de la menace djihadiste, le pays est désormais miné par le grand banditisme. Les coupeurs de route, voleurs de bétail et braqueurs, prospèrent sur fond de guerre interminable.

En février 2024, une attaque sur l’axe Gao-Ansongo, surnommé « corridor de la peur », avait fait 25 morts et 13 blessés. En juillet de la même année, deux minibus et un camion de forage ont été braqués. Les transporteurs avaient même suspendu leur activité plusieurs jours.

Dans les villages, comme à Magnadawé, des habitants ont été dépouillés de leur bétail, leur principale richesse. Pis encore, le phénomène gagne l’Ouest du pays. Toujours d’après "Le Dakarois", le HCR a recensé 101 incidents sécuritaires dans la région de Kayes, entre janvier et juin 2025, avec des attaques sur la route nationale 1 reliant Bamako à Dakar.

Les analystes parlent d’un double échec : militaire, puisque l’armée malienne et ses alliés de l’Africa Corps ne parviennent pas à protéger les civils ; et politique, car l’État perd le contrôle des campagnes et des routes.

Le constat est amer : malgré une militarisation massive, le Mali compte « plus de soldats, plus de combats, mais moins de sécurité ».