Manifestation à Paris contre le « génocide à Gaza » : EuroPalestine appelle à l’action

Un cortège dense a traversé les rues de Paris, mercredi 20 août, à l’appel d’EuroPalestine. La manifestation, partie de la place de la Bourse et arrivée place de Clichy, a réuni plusieurs centaines de participants venus dénoncer ce qu’ils qualifient de « génocide » en cours à Gaza.

Par voie d’un communiqué, EuroPalestine avait annoncé cette mobilisation sous le slogan « Stop génocide », mettant en avant l’urgence humanitaire dans l’enclave palestinienne. L’organisation a expliqué que « la population de Gaza est confrontée à une destruction systématique de ses infrastructures, à des bombardements incessants et à une famine organisée ».

Les participants ont brandi des pancartes illustrant la détresse des civils palestiniens, certains scandant des slogans exigeant « justice » et « sanctions » contre Israël. Pour EuroPalestine, il est impératif de « mettre un terme à l’impunité d’Israël » et de « cesser de couvrir des crimes contre l’humanité ».

La manifestation intervient alors que la situation humanitaire à Gaza, selon l’ONU, atteint un seuil critique. La majorité de la population est déplacée, l’accès à l’eau potable est quasi inexistant et les infrastructures médicales sont au bord de l’effondrement. Plusieurs ONG internationales alertent sur un risque imminent de famine de masse.

Les organisateurs ont également insisté sur la nécessité d’accueillir en France des étudiants de Gaza privés d’universités en raison du conflit. « Le silence et l’inaction internationale sont complices de ce drame », a affirmé EuroPalestine dans son appel.

Selon les autorités sanitaires de Gaza, plus de 62.000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, au moment où retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.

Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide est sur le point de s'effondrer.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre. [AA]