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Manque d'eau, faible taux d'électrification, absence de médecin : Le maire de Tattaguine liste les maux de sa commune


Rédigé par leral.net le Samedi 9 Septembre 2023 à 11:42 | | 0 commentaire(s)|

Manque d'eau, faible taux d'électrification, absence de médecin : Le maire de Tattaguine liste les maux de sa commune
Tattaguine, une commune du département de Fatick, est confrontée à d'énormes difficultés liées entre autres à un faible taux d'accès à l'eau et à l'électricité, un faible plateau médical et un manque d'infrastructures sanitaires et scolaires.

Des maux que le maire et son équipe peinent à résoudre, bien qu'ils en aient fait des surpriorités. Pour ce qui est de l'accès à l'eau, 25% des populations ne peuvent pas s'approvisionner en eau en qualité et en quantité. Une équation que le maire Ibou Ndiaye s'était engagé dès son élection à la tête de la mairie, à résoudre. «Le problème de l'eau demeure un réalité dans notre commune. Partout, il y a des demandes», reconnaît-il pour le déplorer.

Selon "L'As", l’édile de Tattaguine rassure toutefois la population. «Nous avons pris 30 millions du budget d'investissement pour démarrer le projet d'adduction d'eau. Déjà, toutes les procédures administratives et de passation de marché ont été faites. On a même le quitus de Sen’eau qui a en charge l'exploitation. La commande des tuyaux est déjà passée à l'usine et l'entrepreneur s'est engagé à livrer le matériel dans un délai de quinze jours. D'ici le 15 septembre certainement, les travaux d'adduction d’eau vont commencer», indique Ibou Ndiaye.

Il précise à cet effet que pour cette année, seule l’adduction d'eau sera faite. «On fera en sorte que les tuyaux soient près des concessions. L’objectif est de permettre à ceux qui ont les moyens, d'avoir des robinets chez eux. Ensuite, nous nous attellerons aux branchements sociaux», soutient l’édile de Tattaguine. En plus du manque d'eau qui sévit à Tattaguine, beaucoup de quartiers de la commune sont encore dans le noir. Ce, malgré les efforts consentis par l'Etat dans le cadre de l'accès universel à l'électricité. «Le taux de couverture de l'électrification dans la commune est assez faible», avoue le maire. Il informe que l'État prévoit d'électrifier plusieurs quartiers de la collectivité.

A cela s'ajoutent les efforts consentis par l'équipe municipale pour sortir Tattaguine du noir. «Nous avons sur fonds propres, dégagé 30 millions francs pour l'électrification de Ngohé Mbandaté», a déclaré Ibou Ndiaye. Selon lui, les travaux ont même démarré. «Les poteaux et les fils sont déjà installés. Il ne reste plus qu'à allumer les lampes. Il y a aussi le quartier Thiathiaw qui se trouve entre Ngohé Mbandatte et Pauffine, qui sera électrifié cette année», promet l’édile de Tattaguine aux populations, qui attendent depuis très longtemps l'électrification de leurs localités.

La faiblesse du plateau médical reste aussi un mal dont souffre Tattaguine. Traversée par la route nationale n°1, Tattaguine est l'une des zones les plus accidentogènes du département de Fatick. A cela s'ajoute l'inexistence de médecins dans tout l'arrondissement, composé de trois communes que sont Diouroup, Tattaguine et Diarrère. Une situation qui rend difficile la prise en charge des malades. «Les évacuations sont nombreuses. Et puis quand on a besoin de médecin, on est obligé de nous rendre à Fatick où même à Thiadiaye, dans la région de Thiès », dénonce le maire. Non sans plaider pour l'érection de leur poste de santé en district. Selon Ibou Ndiaye, le poids démographique de la Collectivité et son caractère de chef-lieu de commune exigent l'amélioration de la carte sanitaire de Tattaguine, aujourd'hui très mal lotie en termes de santé.

Toutefois, des efforts ont été consentis dans le domaine de l'éducation. Le maire et son équipe ont dégagé 50 millions francs Cfa du budget d'investissement, pour améliorer la carte scolaire de la commune. En effet, il est prévu la construction de salles de classe à Ngawoul et Dioffane, la réalisation de murs de clôture et des blocs sanitaires dans deux écoles de la commune, dont celle de Mbassis.

Ndèye Fatou Kébé