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Manque d’eau potable, usage d’eau de pluie ou de puits fréquent en Casamance : le paradoxe d’une des régions les plus arrosées du Sénégal

Manque d’eau potable, usage d’eau de pluie ou de puits, les populations de plusieurs localités de la Casamance, en générale, et Ziguinchor, en particulier éprouvent de la peinent à s’approvisionner en eau potable dans l’une des régions les plus arrosées du pays. Un paradoxe frappant qui s’expliquent difficilement, selon certains. Indifférence ou manque de volonté des autorités ou véritable difficultés d’accès ? La question agitée reste préoccupante. Sudonline


Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Septembre 2021 à 14:29 | | 0 commentaire(s)|

Manque d’eau potable, usage d’eau de pluie ou de puits fréquent en Casamance : le paradoxe d’une des régions les plus arrosées du Sénégal
Le liquide précieux reste encore une denrée rare, très rare dans plusieurs localités de la région. L’eau potable fait encore défaut pour de nombreuses populations qui se rabattent sur les puits, avec toutes les conséquences sanitaires que cela engendre. Le cliché le plus frappant est trouvé dans les îles de la région.

Les populations, les pieds dans l’eau, ont soif. Diogué, Karabane… sont des exemples patents d’îles qui boivent l’eau de puits. Ces insulaires sont obligés de parcourir des dizaines de kilomètres, en pirogue, pour trouver le liquide précieux.

A défaut, ils profitent de l’hivernage pour stocker l’eau de puits dans des réservoirs qui ne tiennent que le temps de quelques mois. Une situation extrêmement difficile pour ces populations qui continuent de lancer un cri de cœur, sur fond de plaidoyer, pour disposer d’eau potable. Et comme si cela ne suffisait pas, d’autres localités meurtries par le conflit armé trentenaire souffrent également du manque d’eau potable.

La commune de Santhiaba Manjack, dans le département d’Oussouye, attend toujours la matérialisation de la deuxième phase du PUDC pour voir les premières gouttes d’eau potable couler dans les robinets. Des populations qui comptent désormais sur un projet d’adduction en eau potable et d’assainissement mis en œuvre par l’ONG Italienne ACRA.
Des branchement sont prévus dans cette commune pour soulager ces populations de Santhiaba Manjack.. Aujourd’hui la question de l’approvisionnement en eau potable se pose avec acuité dans plusieurs localités de la région de Ziguinchor pourtant l’une des plus arrosées du pays.

Un paradoxe que peinent à inverser les autorités. Il y a quelques mois, au Capskiring, la cité balnéaire, les populations s’étaient soulevées pour réclamer de l’eau. Des émeutes de l’eau qui avaient défrayé la chronique dans cette zone.
En ville, la question de la fiabilité des compteurs n’est certes pas soulevées et évoqué dans la région, mais les usagers de la Sen’Eau s’insurgent souvent contre des coupures d’eau et des baisses de pressions dans certains quartiers de Ziguinchor.

Un programme de renforcement du système d’approvisionnement en eau a permis, ces derniers mois, de transcender ces difficultés ; mais la plupart des populations abonnées à la Sen’Eau jugent les factures salées.

Le manque d’eau potable a contraint certaines populations de la région à s’adonner à des méthodes du moyen âge, se rabattant sur les puits qui restent la principale source d’approvisionnement en eau dans plusieurs localités de cette région sud, malgré la pollution de la nappe phréatique dans certaines zones.
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