Matar Guissé alerte : « Aucun intérêt partisan ne doit primer sur la nation »

Matar Guissé rappelle que « le Sénégal a de vrais atouts, à travers une démographie », tout en soulignant qu’« on a besoin d’une stabilité relative dans une région troublée, pour prétendre solutionner notre plan de développement ».

Ainsi, il insiste sur la dynamique économique qui pourrait propulser le pays vers une croissance accélérée. Il note que « l’entrée en production du pétrole et du gaz, qui peut porter la croissance proche de 8 % et un potentiel énorme dans les activités du secteur primaire », constituent une opportunité rare sur le continent.

Selon lui, « peu de pays africains ont une combinaison aussi prometteuse ». Toutefois, il avertit : « à ce niveau, nous devrons éviter une instabilité politique, surtout chez des personnalités qui incarnent l’exécutif ».

Malgré ces perspectives encourageantes, l’expert politique tire la sonnette d’alarme sur l’état des finances du pays. Il relève que « les finances publiques sont sous tension maximale, exacerbées par une dette qui dépasse largement les niveaux classiques de prudence ».

Il ajoute qu' « un programme du FMI suspendu, des besoins de financement très élevés dans les prochaines années et une confiance des investisseurs au ralenti » imposent au leadership national, de « pousser les politiques à incarner la paix et la stabilité ».

Le rôle central du Président et du Chef du gouvernement

Dans un appel à la responsabilité des plus hautes autorités, Matar Guissé estime que « le président de la République a l’obligation d’y veiller et de travailler dans ce sens, avec son chef de gouvernement ».

Au-delà des divergences partisanes, il appelle à une vigilance collective : « quelles que soient nos positions politiques, nous devrons y veiller et alerter avec toute responsabilité pour le bien-être du Sénégal ».

Il se montre ferme sur la hiérarchisation des priorités nationales : « aucun intérêt personnel d’un parti ou d’un leader de parti, ne serait primé au détriment de la nation ».

En évoquant la mobilisation politique qui a précédé le changement de pouvoir, Matar Guissé rappelle : « Nous avons combattu ensemble pour un changement et personne n'a le droit de le gâter pour des intérêts personnels ». Il termine en réaffirmant son engagement : « nous y veillerons avec nos forces et énergies ».