Mauritanie I Après le rapport explosif de la Cour des comptes, le Parquet lance plusieurs poursuites judiciaires

Le président mauritanien ne badine pas avec la gestion des deniers publics.  Ayant fait de la bonne gouvernance son credo, pour mettre fin à la corruption et aux détournements de fonds publics,  Mohamed Ould Ghazouani a instruit le ministère public près la Cour suprême, à s’engager à traduire en justice […]

Mauritanie

Atlanticactu/ Nouakchott/ Youssef Zyne

Le président mauritanien ne badine pas avec la gestion des deniers publics.  Ayant fait de la bonne gouvernance son credo, pour mettre fin à la corruption et aux détournements de fonds publics,  Mohamed Ould Ghazouani a instruit le ministère public près la Cour suprême, à s’engager à traduire en justice toute personne impliquée dans la mauvaise gestion des deniers publics.

L’affaire du rapport de la Cour des comptes connaît une nouvelle tournure, le Parquet général près la Cour suprême s’y implique désormais directement. Dans un communiqué publié ce mardi 21 octobre, le procureur général, Mohamed El-Amin Mohamed El-Amin, a affirmé que « toutes les personnes reconnues coupables d’actes constituant un détournement ou un gaspillage de fonds publics feront l’objet de poursuites judiciaires », conformément aux lois et procédures en vigueur.

Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par une intensification de la lutte contre la corruption en Mauritanie. Le communiqué du Parquet s’inscrit dans le prolongement direct du rapport explosif de la Cour des comptes pour les exercices 2022-2023, qui a révélé de graves irrégularités dans la gestion des fonds publics et de multiples cas présumés de mauvaise gouvernance financière.

Mardi soir, lors du point de presse gouvernemental, le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Houssein Ould Meddou, avait déjà annoncé la révocation de 30 responsables publics, dont 20 encore en poste, cités dans le rapport. Il avait précisé que des poursuites judiciaires seraient engagées contre tous les mis en cause.

Le ministre avait également souligné que la Mauritanie s’est dotée d’un arsenal juridique et institutionnel robuste pour prévenir et sanctionner la corruption, réaffirmant la fermeté du président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, sur la question de la transparence et de la gestion rigoureuse des deniers publics.

« La rigueur doit être constante en matière de gestion des ressources de l’État, et la transparence demeure un devoir pour chaque responsable », avait martelé le chef de l’État, selon les propos rapportés par le porte-parole du gouvernement.

Avec l’entrée en scène du Parquet général, l’affaire prend une tournure judiciaire décisive. Les enquêtes devraient désormais s’accélérer, ouvrant la voie à d’éventuelles inculpations. Cette nouvelle étape marque un signal fort du gouvernement mauritanien, décidé à faire de la lutte contre la corruption un levier essentiel de gouvernance et de confiance publique.

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