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Mbour / Recel : Malick Sow rachète un véhicule d'une valeur de 60 millions à 4 millions FCfa

Il n’attendait sans doute que cette occasion unique pour rouler avec un 4x4 de ce luxe. 60 millions FCfa, c’est le prix de la voiture, volée, que lui a revendue son ami à… 4 millions FCfa. Et le prévenu est poursuivi pour recel de vol.


Rédigé par leral.net le Mercredi 28 Septembre 2022 à 11:49 | | 0 commentaire(s)|

C’est presque le ciel et la terre. Une différence que le bon sens aurait pu refuser ou tout au moins, suscité un doute, puisque c’est presque un don. Quand son ami Mandiaye lui présente une voiture 4x4 à vendre, Malick Sow saute sur l’occasion. Mais il n’a que 4 millions FCfa au total pour une bagnole d'une valeur de… 60 millions ! Savait-il qu’il s’agissait d’une voiture volée ?

Devant la barre du Tribunal de Grande Instance de Mbour, il répond par la négative. «Mandiaye Ndiaye est un ami à moi. A la veille du Magal, il est venu me voir pour me vendre une voiture. Je lui ai répondu que je n’avais pas d’argent, que je n’avais à ma disposition que 2 millions FCfa en liquide et des téléphones portables. Je lui ai donné 2 millions FCfa et des téléphones portables d’une valeur de 2 millions FCfa comme gage. Je n’ai pas acheté cette voiture, j’ai donné l’argent comme gage», s’est-il défendu.

Cette voiture 4x4 d’un coût estimé à 60 millions FCfa appartient à une dame et a été volée en avril dernier. Ce n’est qu’en août dernier qu’elle a atterri entre les mains de Malick Sow.

«Mandiaye m’a dit que c’est une voiture que la dame a héritée de son père. J’attendais qu’il la vende pour me rembourser. La première fois, il m’a dit qu’il y a un preneur à Touba. Il a pris un chauffeur à qui il a payé 100 000 FCfa en vain. Puis, ce fut en Gambie et toujours pas d’acheteur», ajoute le prévenu. Son avocat, Me Fall, l’appuie : «Mon client a juste été imprudent. Dans cette affaire, il est plutôt la victime. Il a traversé beaucoup de péripéties. Il n’y a pas de volonté délictuelle de sa part. Il trimbalait avec une bombe sans le savoir. C’est un cadeau empoisonné. Le propre de l’escroc est de manipuler sa proie».

L’affaire a été mise en délibéré.





Bes Bi