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Me Wade chouchoute-t-il les putschistes ?

Rédigé par leral.net le Samedi 30 Mai 2009 à 23:23 | | 0 commentaire(s)|

NETTALI.NET - Andry Rajoelina, président autoproclamé de Madagascar était en visite ce jeudi au Sénégal. La deuxième en Afrique après celle effectuée en Libye le 16 mai dernier. A en croire sa porte-parole Annick Rajaona citée par le journal Le Monde dans son édition en ligne du 19 mai dernier, Andry Rajoelina "n’a pas choisi ces visites" mais, il a été invité par le président sénégalais. Dakar est ainsi la première capitale de l’Afrique subsaharienne à accueillir l’ex-maire d’Antananarivo, isolé par l’Union africaine depuis sa prise du pouvoir en mars dernier.


Même s’il a réservé son premier voyage à l’étranger, à la Libye dont le guide assure la présidence tournante de l’Ua, Rajoelina a tout de même été mis au ban de la communauté internationale. Depuis son arrivée au pouvoir, Madagascar a été mis en quarantaine politique par l’Union Africaine (Ua) et la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc), qui dénoncent un coup d’État contre le président élu, Marc Ravalomanane.

Ainsi en invitant le président malgache auoproclamé, comme l’a révélé la porte-parole de Rajoelina, Abdoulaye Wade navigue à contre-courant de la communauté internationale en général et de l’instance continentale en particulier. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois que le président sénégalais agit de la sorte. Calcul ou réalisme politique, Wade a en tout cas toujours été des premiers dirigeants africains à apporter un soutien aux putschistes.

De Conakry à Lomé en passant par Nouakchott, Abdoulaye Wade s’est toujours singularisé en sympathisant avec les auteurs de coup d’État au moment où, les condamnations de la communauté internationale fusent de tous bords. L’on se souvient de conseils du genre : « tu as l’armée et le pouvoir, vas organiser des élections et tu les gagnes » que Wade aurait lancé à Faure Gnassingbé venu le voir en 2005 après le décès de son père Eyadéma, défunt président du Togo. Ou encore « ce groupe de militaires mérite d’être soutenu », un appel lancé moins d’une semaine après la mort de Lansana Conté en Guinée et la prise du pouvoir par la junte dirigée par Moussa Dadis Camara qui l’appelait « papa ».

Et quid de cette phrase qui a irrité le Front National pour la Défense de la Démocratie en Mauritanie : « La junte est sur la bonne voie » ! Une voie dont la médiation sénégalaise tente aujourd’hui de la dévier !

- Par Hassan -