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Mémorandum remis aux députés français : Les trois exigences du Cra-Pds

Dans le mémorandum remis au président du groupe parlementaire de l’Ump (ancien parti au pouvoir), les partisans parisiens et d’autres villes de France de Me Abdoulaye Wade ont identifié les trois points essentiels – mais également dont leurs cessation est une exigence – qui témoignent, selon Mady Gassama, des dérives du régime de Macky Sall. Les «audits sélectifs, la levée de l'immunité parlementaire de trois députés libéraux, et l'interdiction de quitter le territoire sénégalais de quelques responsables du Pds».


Rédigé par leral.net le Lundi 18 Février 2013 à 23:44 | | 0 commentaire(s)|

Mémorandum remis aux députés français : Les trois exigences du Cra-Pds
Le texte du mémorandum fait noter qu’un an après l’accession au pouvoir de Macky Sall, «la situation sociopolitique du Sénégal ne cesse de se dégrader». Les promesses électorales du candidat Macky Sall sont loin d’être tenues, «alors que le pouvoir d’achat des populations recule plus que jamais», déplore les libéraux de France. «Le pouvoir en place se contente de mener une politique de chasse à l’homme qui consiste à ordonner des audits sélectifs, ce qui envenime dangereusement le climat politique sur l’ensemble du territoire sénégalais», indique le texte.

INJUSTICE SOCIALE. Face aux «injustices» constatées dans la mise en œuvre de ces audits, «lesquels sont aggravées de nos jours par une justice à la fois sélective et impartiale; les libéraux de France, regroupés au sein de Cra-Pds manifeste leur désarroi en appelant ce jour la diaspora sénégalaise à une manifestation citoyenne au siège de l’assemblée française», poursuit le mémo. Cette démarche, indique le texte, «vise à permettre la sauvegarde des acquis démocratiques chers au Sénégal, et à exiger au pouvoir en place la mise en œuvre du projet pour lequel M. Macky Sall a recueilli les suffrages du peuple sénégalais. C’est dans ce contexte que s’inscrit la manifestation géante de ce jour».

TENSION SOCIALE. Le mémorandum transmis au Parlement par le biais de M. Jacob, précise-t-on «appelle l’attention des députés français face à ces pratiques antidémocratiques qui, si l’on y prend garde, vont nous conduire inexorablement vers une tension sociale sans précédent au Sénégal». Et pour qu’un du climat politique apaisé, gage du développement socio-économique, s’instaure, la diaspora sénégalaise pose ses exigences au pouvoir du président Macky Sall.

Le Cra-Pds exige d’abord «l’impartialité de la justice et l’arrêt immédiat des audits sélectifs». En effet, soulignent les libéraux, «le Procureur spécial près la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (Crei) est incompétent pour examiner les demandes de levée d’immunité parlementaire qui lui ont été adressées, le 26 décembre 2012 et le 02 janvier 2013...»

La constitution du Sénégal dispose en son article 101 al. 2: «Le Premier ministre et les autre membres du gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et qualifiés crimes ou délits au moment où ils ont été commis. Ils sont jugés par la Haute Cour de Justice.» C’est sur ce texte de loi que se fondent les "frères" de Mady Gassama pour souligner qu’il est, dès lors, «évident que ces trois députés (Oumar Sall, Ousmane Ngom, et Abdoulaye Baldé : Ndlr), anciens ministres, bénéficiant de cette immunité et privilège de cette juridiction ne peuvent être jugés que par la Haute Cour de Justice et la seule autorité habilitée à demander, dans ce cas, à l’Assemblée nationale la levée de leur immunité parlementaire, est le Procureur près la Haute Cour de Justice».

FORFAITURE. Le Procureur Spécial, Alioune Ndao, sont convaincus les libéraux de Paris, «ne peut ignorer, ni cette disposition constitutionnelle, ni la qualité des concernés puisqu’il vise lui-même, dans ces correspondances, "leurs fonctions ministérielles" qui leur auraient permis, selon lui, de "s’enrichir illicitement". L’acte qu’il a posé n’est rien moins qu’une forfaiture qui engage sa responsabilité personnelle et celle de tous ceux qui vont s’y associer».

Ensuite, toujours dans les exigences du Cra-Pds de Paris, une solution à «l’enchérissement du coût de la vie, la politique de chasse à l’homme instaurée par Macky Sall (et qui) plonge actuellement la population dans une précarité scandaleuse». Les partisans de Me Abdoulaye Wade font noter d’ailleurs qu’il n’est point besoin de rappeler que «Macky Sall a recueilli les suffrages du peuple sénégalais, afin de lui procurer les bonnes conditions de vie». Force est, font-ils remarquer pour le déplorer, «de constater que les citoyens sénégalais attendent avec acharnement la mise en œuvre de son projet de société».

Enfin, le Cra-Pds demande «l’annulation sans condition de l’interdiction quitter le territoire national Sur le plan politique, le pouvoir de Macky Sall muselle l’opposition républicaine, dans la mesure les responsables de l’opposition sont des cibles privilégiées de toutes les manœuvres dilatoires orchestrées par le pouvoir, ce qui, comme vous pouvez en convenir, fragilise la démocratie sénégalaise».

SERIGNE MOUR DIOP

Lesenegalais.net

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