Mouvement du 10 septembre : après LFI, les Écologistes, le PS et le PCF soutiennent le blocage du 10 septembre

Alors que seule La France insoumise avait jusqu'ici apporté son soutien explicite à l'appel populaire au blocage du pays le 10 septembre, les autres formations politiques de gauche se sont prononcées mercredi 20 août en faveur du mouvement, mais avec leurs réserves.

Le mouvement du 10 septembre prend de l'ampleur. Après La France insoumise, les Écologistes, le Parti communiste et le Parti socialiste joignent leur soutien à la mobilisation lancée sur les réseaux sociaux, qui appelle à "bloquer la France" en réponse aux annonces de François Bayrou et aux choix du gouvernement pour le budget 2026.

"Hors de question de tout gâcher"

C'est dans les colonnes de Libération, mercredi 20 août, que la patronne des Verts a confirmé soutenir le mouvement, y compris les mobilisations des syndicats, tout en mettant un point d'honneur à éviter toute récupération partisane pour ne pas "instrumentaliser la lutte". "Je le dis à tous les partis : hors de question de tout gâcher en organisant une compétition de nombre de drapeaux ou de mettre les manifestants mal à l’aise parce qu’ils auraient l’impression de marcher dans les pas de tel ou tel candidat à la présidentielle", a prévenu la représentante d'EELV, rappelant que pour elle, "l’avenir de notre pays se joue dans ces mouvements d’ampleur annoncés à la rentrée". La députée écologiste Sandrine Rousseau avait auparavant confirmé sur BFMTV, mardi 19 août, soutenir le blocage.

Ses collègues du Parti communiste ont également clarifié leur position ce mercredi, à travers la voix de Léon Deffontaines, porte-parole du parti, notamment cité par Le Figaro : "On soutiendra le mouvement, on sera partie prenante", a-t-il affirmé, assurant appeler "à participer à l'ensemble des mobilisations contre le projet Bayrou, le 10 septembre compris". De son côté, le Parti socialiste a opté pour plus de réserve, sa porte-parole Chloé Ridel confirmant soutenir l'initiative tout en pointant des "motivations et modes opératoires sont assez flous".

L'appel des Insoumis sous forme de tribune

Les Insoumis avaient été les premiers à encourager le mouvement épars né sur les réseaux sociaux, et porté par des groupes proches de la gauche, mais aussi de l'extrême droite, comme l'ont souligné nos confrères de L'Humanité. Une réponse aux efforts financiers demandés par François Bayrou aux Français dans sa feuille de route budgétaire pour 2026, qui prévoit de lourdes économies. 

Le parti de Jean-Luc Mélenchon a choisi d'exprimer officiellement son soutien dans une tribune publiée dans La Tribune du Dimanche, samedi 16 août, appelant ses militants à "se mettre immédiatement au service des collectifs locaux qui proposent cette mobilisation et à tout faire pour sa réussite". 

Une prise de risque assumée par les élus LFI, qui soutiennent avant tout les revendications pour plus de justice sociale, et l'expression d'une lassitude collective, comme l'a notamment affirmé Antoine Léaument, député insoumis de l'Essonne, cité par 20 Minutes. [6Medias]