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Nébuleuse sur les conditions pédagogiques à l’Ucad: Les autorités universitaires qualifiées de mercantilistes

Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Novembre 2011 à 10:11 | | 0 commentaire(s)|

L’Union des doctorants et chercheurs de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Udc/Ucad) s’est bandée les muscles pour barrer la route à ceux qu’elle considère comme une classe mercantiliste. Eux, se sont les autorités et enseignants universitaires qui veulent monnayer la recherche avec de l’argent.


Nébuleuse sur les conditions pédagogiques à l’Ucad: Les autorités universitaires qualifiées de mercantilistes
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), longtemps considérée comme la meilleure institution académique de l’Afrique de l’Ouest, est en train d’Éprouver de profonde affliction. Cela est dû aux autorités universitaires qui sont en train de la conduire dans une impasse sans précédent. Désormais, les doctorants et chercheurs doivent débourser au moins la somme de 150.000 F Cfa à 300.000 F Cfa pour s’acquitter d’une inscription pédagogique pour être admis en thèse de doctorat pour l’année scolaire 2011-2012. Par contre, les doctorants par le biais de leur coordonnateur, Mame Mor Faye, spécialisé en parasitologie, considèrent cette idée comme « une aberration compromettante », défiant toute promotion et le mérite de l’université.

« Nous rejetons unanimement cette mesure impopulaire qui n’émane d’aucune concertation impliquant les doctorants et qui, à coup sûr, a faussé toutes les procédures administratives et juridiques », a fait savoir M. Faye lors de la conférence de presse qu’ils ont tenue ce lundi à l’Ucad. Selon le coordonnateur, les directeurs des écoles doctorales et les autorités universitaires doivent se soucier de faire le bilan de la formation doctorale au lieu d’être obnubilé par des questions financières, ou de vouloir privatiser l’Ucad. Il ajoute : « nous allons passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait. Et les vrais problèmes de l’université vont être abordés ». Par ailleurs, il considère cette privatisation comme une lutte contre l’excellence, alors que la réforme est là pour booster l’enseignement.

Une lettre de manifeste a été cependant déposée au bureau du recteur par les doctorants et chercheurs de l’Ucad pour lui faire part de leur amertume, bien qu’il soit absent du pays, lors d’une marche qui a abouti au rectorat après la conférence de presse.
Idrissa NIASSY