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“Novembre 2024 - Novembre 2025: Quand la majorité s’endort ! “, Par Idrissa Fall Cissé


Rédigé par leral.net le Mardi 4 Novembre 2025 à 14:44 | | 0 commentaire(s)|

“Un an déjà que le parti Pastef contrôle l’Assemblée nationale. Sur les 165 députés que compte l’hémicycle, 130 sont issus de ses rangs. Une majorité écrasante, censée transformer les promesses de rupture en lois concrètes et POURTANT sur certains points ça traîne.

Rien sur le Code de la famille Pastef nous avait promis des réformes ambitieuses : l’élargissement de l’autorité parentale à la femme, la révision des lois discriminatoires sur la propriété foncière, l’autorisation légale de la recherche de paternité, et l’extension des fonds de justice pour les femmes.

En dehors des programmes Sonko Président de 2019 et Diomaye Président de 2024 les mots du Premier ministre Ousmane Sonko sur le Code de la famille, lors de sa Déclaration de Politique Générale raisonnent encore.

Il martelait qu’il allait élargir l’autorité parentale à la femme en initiant une réforme du Code de la famille. Il s’engageait aussi à autoriser la recherche de paternité pour les femmes et les filles victimes de grossesses non désirées et à élargir ensuite les fonds de la justice aux femmes nécessitant un test ADN…

Dans le même souffle, il promettait enfin d’instituer le reversement automatique de la pension d’une femme décédée à ses ayants droit, même lorsque le conjoint est un travailleur.

On pourrait même ajouter les réformes annoncées sur la question des LGBTQ+, dont la criminalisation avait été promise par Pastef dans Yewwi Askan Wi lors des législatives de 2022. Je rappelle que Yewwi, alors minoritaire, avait déposé une proposition de loi allant dans ce sens, rejetée à l’époque par le Bureau de l’Assemblée nationale, dominé par la majorité BBY.

Un an plus tard, silence législatif. Je parcours le site de l’Assemblée nationale: aucun texte, aucune mention, aucune trace de ces projets ou propositions de loi. Pas même un débat en commission. Et au delà même je viens de me rendre compte que pas plus de deux propositions de loi n’ont été votée pour le première année par cette 15ème législature.

Les discours avaient la force du changement. Les actes, eux, semblent s’être perdus dans les couloirs du parlement. Et si la vraie réforme commençait par tenir parole et respecter ses engagements ?”

Idrissa Fall CISSÉ
Observateur parlementaire


Ousseynou Wade