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Ofnac : Le gouvernement regrette la publication de documents officiels

Le gouvernement sénégalais déplore “les tentatives de manipulation de l’opinion, ainsi que les fuites organisées de documents officiels confidentiels sur l’espace public” dans la foulée du remplacement de Nafi Ngom Keïta à la tête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption, a indiqué son porte-parole, Seydou Guèye, mercredi.


Rédigé par leral.net le Mercredi 3 Août 2016 à 22:03 | | 6 commentaire(s)|

La présidence de la République a rendu publique le 25 juillet dernier un décret annonçant la nomination de la magistrate Seynabou Ndiaye Diakhaté en remplacement de Mme Keïta, présidente de l’OFNAC, depuis 2013. Mais ce remplacement alimente depuis quelques jours la polémique, en particulier concernant la date d’échéance du premier mandat de la première présidente de l’OFNAC, qui estime que celui-ci expire le 26 mars 2017. La presse a aussi rendu publique une lettre qu’elle aurait adressée au chef de l’Etat et dans laquelle elle dit ne pas comprendre la raison de son départ de cette structure. Elle aurait ainsi menacé de saisir la Cour suprême.

Ce mercredi, c’est le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, qui est monté au créneau pour donner la réplique. ’’Le gouvernement regrette les tentatives de manipulation de l’opinion, ainsi que les fuites organisées de documents officiels confidentiels sur l’espace public et qui ne datent pas d’aujourd’hui’’, a martelé M. Guèye lors d’une conférence de presse tenue à la Primature. Il soutient que beaucoup de Sénégalais, de tous bords politiques, y compris de hauts fonctionnaires, ont “dénoncé, regretté et condamné les manquements notés dans la gestion du courrier et des dossiers instruits par l’OFNAC”.

’’Or, […] l’obligation de réserve qui pèse sur tout fonctionnaire, y compris l’OFNAC, astreint les membres au respect du secret professionnel et des délibérations’’, a rappelé le porte-parole du gouvernement. Seydou Guèye ajoute que ces obligations et prescriptions légales ont été régulièrement violées par l’OFNAC. Le gouvernement appelle à la raison, à la retenue, au sens des responsabilités et au respect de l’éthique, des règles et principes qui gouvernent l’administration dont le professionnalisme est reconnu, a dit M. Guèye.

Selon lui, la nomination de la magistrate Seynabou Ndiaye Diakhaté vise à insuffler “un souffle nouveau” à l’OFNAC “dans le respect strict de sa lettre de mission”. ‘’L’argument d’un limogeage de Mme Keïta ne saurait prospérer pour la bonne et simple raison que la règle en l’espèce, c’est que les actes administratifs à caractère individuel produisent immédiatement leurs effets dès leur notification aux intéressés’’, a soutenu Seydou Guèye. C’est en vertu de cette notification, a-t-il poursuivi, que, durant cette période de huit mois, allant de sa nomination à sa prestation de serment, Nafi Ngom Keïta a perçu le traitement salarial réservé au président de l’OFNAC, en plus de jouir des avantages et prérogatives attachés à cette fonction.

Senego

La rédaction de leral...