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"On ne peut pas faire comme si ces 64% n’existaient pas"

La légitimité de l’Assemblée élue se posant, vu le fort taux d’abstention de 64% à l’élection, le président du "Nouveau parti des travailleurs" est pour une concertation nationale sur les problèmes urgents comme ceux de l’emploi ou de l’école.


Rédigé par leral.net le Lundi 13 Août 2012 à 22:00 | | 0 commentaire(s)|

"On ne peut pas faire comme si ces 64% n’existaient pas"
Pour Doudou Sarr, c’est un problème sérieux pour le pouvoir du Président Macky Sall que de savoir comment administrer le Sénégal en incluant les 64% qui se sont abstenus aux dernières Législatives.

« Parce que pour affronter une question comme celle de l’emploi, il faut mobiliser, il faut prendre des mesures hardies, qui vont mécontenter certaines couches de la population. Or, ce n’est pas à travers les partis traditionnels que le Président pourra mobiliser ces 64% qui se sont abstenus. C’est en dialoguant directement avec eux », soutient le président du Nouveau parti des travailleurs.

Mais tout n’est pas de dialoguer, pour lui puisqu’il il faut choisir la bonne modalité pour ce faire. Et selon Doudou Sarr, « il faut une concertation nationale. Parce que ces 64%, ce sont des hommes vivants et des femmes vivantes. Concrètement, est-ce qu’on va aller à la rentrée avec des syndicats - qu’il s’agisse du Saes ou du Cusems – qui nous disent : le gouvernement doit tenir les engagements qu’il n’a pas respectés depuis 2007 ou depuis 2008 ? On a besoin de régler ça avant la rentrée d’octobre. On ne peut pas attendre et ce sont des sujets qui concernent tout le monde. Il faut que toutes les forces vives soient là. Donc une concertation nationale des forces vives, ce n’est pas du luxe. C’est qui nous permet d’être inclusif vis-à-vis des 64% qui ne sont plus là ».

A en croire Doudou Sarr, l’Assemblée nationale qui vient d’être élue peut obtenir cette légitimité en écoutant ces 64% qui se sont abstenus. « En répondant à leurs attentes, elle mobilise ces 64% derrière elle. On ne peut pas faire comme si ces 64% n’existaient pas. Il faut que les allocations de ressources, au niveau de la loi de finance qui vient, aillent en priorité vers les postes budgétaires incitateurs de création d’activités ou plutôt incitateurs de développement de l’activité économique ».



Source:NETTALI.NET