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Pays-Bas : le plan de rigueur adopté, les marchés soulagés

Le ministre des Finances conservateur a arraché l'accord de la majorité des députés, grâce à l'appui des partis d'opposition. Les Pays-Bas s'engagent à respecter la règle des 3% de déficit budgétaire en 2013.


Rédigé par leral.net le Vendredi 27 Avril 2012 à 14:08 | | 0 commentaire(s)|

Pays-Bas : le plan de rigueur adopté, les marchés soulagés
Après sept semaines de crise politique, le bon élève de la zone euro est rentré dans le rang. Le ministre des Finances néerlandais, Jan Kees de Jager, a arraché, jeudi soir, un accord de principe avec le parti libéral VVD, les démocrates D66, les Verts de GroenLinks et le ChristenUnie promettant de revenir à 3% de déficit en 2013.

Le programme de stabilité néerlandais sera envoyé ce vendredi à Bruxelles, avant la date butoir du 30 avril. Pour parvenir à respecter le pacte de stabilité, les Pays-Bas devaient trouver 14,4 milliards d'euros d'économies. Cet accord a assitôt été salué par les marchés: les taux d'emprunt à 10 ans des Pays-Bas sont retombés au plus bas de l'année.

Retraite à 67 ans en 2024
Le plan de rigueur -rejetté par l'extrême droite - prévoit des coupes dans de nombreux domaines. Les salaires des fonctionnaires seront réduits. Le système de santé sera reformé, afin d'économiser 1,6 milliard d'euros. La subvention sur les prêts immobiliers, point très sensible depuis des décennies, sera revue à la baisse, ce qui permettra à l'Etat de récupérer 5,4 milliards d'euros.

Les recettes sont revues à la hausse: les contribuables les plus riches devront acquitter un «impôt de crise». L'âge de la retraite augmentera d'un mois dès l'an prochain, afin d'atteindre les 66 ans en 2019 et les 67 ans en 2024. La TVA passe de 19% à 21% et la taxe payée par les banques sera doublée.

L'accord politique a été obtenu à l'issue d'une procédure qualifiée d'«inouïe» par l'ancien Premier Ministre Mark Rutte. Son ministre des Finances a réussi en cinq jours ce que le gouvernement (VVD, CDA) n'avait pas réussi à faire en sept semaines. Geert Wilders, leader du Parti pour la Liberté (PVV), qui soutenait le gouvernement, avait rompu les négociations samedi dernier.