Pèlerinage 2014- les voyagistes privés réclament une Maison du « Hajj »

Des tentes disposées ça et là, le terrain nu du hangar de l’aéroport international change de décors. Rien d’étonnant, l’heure est aux préparatifs du pèlerinage vers les lieux saints de l’Islam. Trouvée juste devant une tente, Mme Codou Thioune directrice de Princesse Voyage déplore les conditions de travail. Elle déclare : « nous sommes très fatiguées.

Le site vraiment n’est pas adapté, il fait très chaud ici et on paie notre argent. Les pèlerins rencontrent d’énormes difficultés pour venir ici. Non seulement le site est éloigné mais aussi, il y a la chaleur. Ce qui fait que des fois, ils ont des problèmes de tension. C’est la première fois que je vois des inscriptions se faire sous des bâches. Je n’en voyais qu’à Minnam.

Vraiment on préfère mille fois le site de la foire où on était qu’ici. Que le nouveau gouvernement fasse des efforts pour nous mettre dans de bonnes conditions ainsi que les pèlerins ».

Même problème pour Mme Guéye Tickam Ndiaye, assise devant son bureau de nombreux passeports à la main, elle amène des gens à la Mecque depuis 19 ans. Pour la directrice de An Nour Voyage « tout est presque prêt. L’heure est à la remise des visas. Mais nous avons rencontré d’énormes difficultés sur ce site.

Nous sommes en période d’hivernage vous le savez. La fois passée, la pluie a amené presque toutes les tentes, c’est très compliqué. Vraiment j’appelle les autorités pour qu’il nous construise un lieu adéquat comme la maison du « Hajj » où on pourra s’installer et travailler convenablement.

Parce que ces cinq dernières années on a travaillé sur des sites différents comme les deux ans passés à l’Institut islamique, au Cices et cette année ici. Si on avait cette maison vraiment ça nous facilitera la chose ».

Pour Cheikh Tidiane Samb de l’Ong Al Ansar, la création de la maison du Hajj est une chose à faire. Cela permettra de préparer les pèlerins, les aider à savoir comment effectuer un bon pèlerinage. Pour lui, le sport, la culture … chacun d’entre eux ont un lieu où on pourra les trouver, pourquoi pas un lieu fixe pour l’organisation du pèlerinage ? Cela existe dans beaucoup de pays comme l’Iran et non le Sénégal. C’est mieux pour tout le monde au lieu de nous déplacer chaque année.

Trouvé juste sur les lieux, El hadji Souaré prépare son voyage pour la Mecque. Il vient de Ziguinchor. Il déclare « tout se passe bien, on s’occupe bien de nous. Mais si on pouvait ouvrir des agences ou des bureaux de pèlerinage dans les régions ce serait mieux. Cela nous évitera de faire le déplacement jusqu’à Dakar pour remplir les formalités et autres. Parce que c’est très difficile avec cette chaleur, surtout pour les personnes âgées. En tout cas j’interpelle les autorités sur ça ».

Cette année pour accomplir le cinquième pilier de l’Islam, il faut débourser deux millions quatre cent cinquante mille francs cfa pour le public. Mais pour le privé il faut casquer beaucoup plus c’est-à-dire deux millions sept cent voire cinq millions.