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Plan de redressement I "Nous en faisons tous les jours : le plan de redressement de Baye Galaye"

Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Août 2025 à 00:04 | | 0 commentaire(s)|

Baye Galaye, sentant sa situation financière se détériorer jour après jour, convoqua sa femme et ses enfants après le diner :Vous savez, leur dit-il, l’heure est grave ! je gagne chaque mois 300 000 FCFA mais mes charges s’élèvent à 500 000. Nous dépensons donc plus que nos revenus. Je continue à payer chaque mois […]


Baye Galaye, sentant sa situation financière se détériorer jour après jour, convoqua sa femme et ses enfants après le diner :
Vous savez, leur dit-il, l’heure est grave ! je gagne chaque mois 300 000 FCFA mais mes charges s’élèvent à 500 000. Nous dépensons donc plus que nos revenus. Je continue à payer chaque mois 75 000 pour la dette qui nous avait permis de finir la construction de la maison et de l’équiper. Cette situation ne peut plus continuer. En tant que chef de famille, j’ai pris la responsabilité de réfléchir à un plan d’austérité.. Astafourlaay.. je voulais dire plan de redressement. En fait, ce n’est même pas un plan de redressement mais c’est un plan de relance économique. C’est juste que pour relancer, il faut redresser parallèlement. J’ai alors pris un certain nombre de mesures pour éviter une situation financière et sociale catastrophique pour nous. Je voulais vous les présenter. Il s’agit essentiellement de réduire nos charges et réussir à augmenter nos revenus.
-Nos charges ne devraient plus dépasser 200 000. Avec ça, on pourrait continuer à rembourser la dette à 75 000 F/mois et épargner 25 000 qui pourrait aller dans une tontine. L’idée est de pouvoir lever des fonds d’ici quelques mois et lancer une petite activité génératrice de revenus. Sans cela dou baakh.
D’abord les dépenses qui me concernent moi et votre maman :
-Notre chambre est la seule climatisée de la maison. On enlève la clim pour la vendre. On achètera un ventilo (dafa taang tamit) et on mettra l’argent de la vente dans les ressources de la maison ;
-désormais on prend les transports en commun votre maman et moi sauf cas exceptionnel où notre voiture sera utilisée. Le carburant et l’entretien constituent un poste de dépense important qu’il faut grandement reconsidérer,
-mon régime alimentaire perso que j’avais tenu jusque là et qui augmente la dépense, je l’arrête d’autant plus que c’était juste pour des besoins de prévention ;
-Mon projet de niaarél est annulé beu jamono nékh. Pourtant c’étai presque bouclé. Il ne restait que l’étape de la mosquée. Dommage pour la fille célibataire que je voulais sortir du célibat ;
-les appuis aux frères, sœurs, cousins, cousines, amis et voisins sont définitivement arrêtés ;
-la cotisation mensuelle de la mosquée, le gamou de mon village et le magal du village de maman
gnoma diaakhal mais j’ai préparé des excuses pour ne plus y mettre de l’argent ;
-Il n’est plus nécessaire d’avoir une femme de ménage. Les filles sont assez grandes pour s’organiser en fonction de leur emploi du temps à l’école ;
-la dépense quotidienne que gère maman va être réduite de 25%. Elle essaiera de rationnaliser avec ça. Moins de poulet, moins de zauss, plus de thiéré, moins de méw + de douté. Pour le ataya, ce sera désormais une fois par 2 jours. Fruit mom, en période de mango et de khaal seulement.
-Tous les appareils et ustensiles que votre maman m’a demandé d’acheter et qu’elle n’utilise même pas, on les vend pour augmenter nos ressources. D’ailleurs, je n’ai jamais compris pourquoi elle a toujours besoin de tout ce qu’elle n’a pas et une fois qu’elle l’a, elle n’en a plus besoin ;
-Les couchants et le pain thon du soir sont aussi supprimés. Je vous promets que réér bi dina deugueur ;
-Plus de célébration d’anniversaire, en tout cas pas de dépense pour ça
-Maman a pris l’engagement (c’était dure pour elle) de ne plus accepter de ndayalé, ndieukké e magalé ;
-Bén khotti par année, soit tabaski, soit korité. De toute façon, je vois que les habits de ces fêtes vous ne les portez qu’une seule fois et c’est fini. Donc diarouko.
-Je ne pourrais plus acheter de crédit téléphonique pour chacun de vous mais je garderai la connexion internet, comme ça vous pourrez faire vos appels et communications quand vous êtes à la maison ;
-les dépenses de santé : vraiment il faut que ngén waagni tapalé yi yén khalé you djiguén gni ak sén yaay… Na gooré touti waay
-Moussa, toi et ta sœur Fatou, vous êtes assez grands maintenant, vous irez désormais à l’école à pied et vous allez aussi vous désabonner de la cantine scolaire. Vous trouverez à la descente votre repas à la maison. Quand j’étais petit, je faisais 3 fois plus cette distance pour aller à l’école et cela ne m’a pas empêché de réussir ;
-Nogaye, comme il ne te reste qu’une année, je t’inscris à l’école publique. De toute façon t’as déjà un bon niveau pour t’en sortir à l’école publique. Ta cousine Dieynaba n’a jamais fréquenté une école privée et elle est plus brillante que toi
-Ah, j’allais oublier l’eau, je n’ai jamais compris pour quoi on est obligé de se laver 2 fois dans la journée alors que nous faisons 5 fois les ablutions. Il faut que ça change !
-Pour l’électricité aussi, il faut rationnaliser son utilisation. Pour quoi chacun dans une chambre avec lampe allumée et ventilo en marche quand on peut se retrouver dans le même endroit pour réduire la consommation ? c’est désormais ça la règle ; Nous n’avons pas besoin d’allumer le réfrigérateur toute la journée. D’ailleurs tout cela n’est pas bien pour l’environnement et vous savez que je suis un vrai écolo.
-Léttou you bari tamit kén comprendouko ak cheveux naturels yi. En +, les garçons, dépenser 2000 FCFA chaque semaine pour une coiffure qu’on ne sent même pas. Vous rentrez de chez le coiffeur et j’ai toujours du mal à voir ce qui a été touché de vos cheveux. lolou yaakh leu et c’est fini.
Ainsi, on ferait des économies et d’ici 2 ans, ou pourrait retrouver notre vie actuelle. Je vous le garantie. Acceptons tous et toutes ces sacrifices pour le bien de la famille. Je sais que vous êtes déçus parce que je vous avais promis plein de trucs pour cette année mais je préfère vous dire les choses comme telles. Dou won sama yénné mais louleu bét meun leu !
Estce que lérna ? Meun nguén dém teudi. Boulén faatté fay lampe yi.

Iba Mar Faye.



Source : https://xalimasn.com/2025/07/31/plan-de-redresseme...