Et la guérison de la Terre semble de plus en plus compromise. Nous autres, les humains, nous exerçons une grosse pression sur les écosystèmes : chaque année, il nous faudrait l’équivalant d’une Terre et demie pour satisfaire nos besoins. Le WWF dresse un bilan alarmant de la situation actuelle qui témoigne de problèmes d’une ampleur sans précédent.
Pour vous donner une petite idée, voici l’évolution sur 40 ans ( oui, 40 ans, ce n’est pas une faute de frappe) d’un échantillon représentatif composé de 3 038 espèces de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens et de poissons.
DÉCLIN MASSIF DES ESPÈCES SAUVAGES
Un résultat qui donne la chair de poule à tous les biologistes et aux spécialistes de la biodiversité, et pour cause... Les effectifs de ces espèces sauvages se sont réduits de 52 % entre 1970 et 2010 ! Pas étonnant que certains tirent la sonnette d’alarme... Les précédentes estimations étaient de 28% en moins, ce qui était déjà beaucoup. Mais le plus inquiétant, c’est la rapidité avec laquelle ce phénomène de recul s’accélère. Les espèces vivant en eau douce, plus fragiles et sensibles à la pollution, sont les plus touchées :76% en moins entre 1970 et 2010.
Le pire, c’est que la tendance devrait continuer à aller en s’aggravant, si nous continuons à vivre comme nous le faisons actuellement. Car le fait est là : nous sommes de plus en plus nombreux à vivre sur la Terre,la population a presque triplé depuis les années 1950, et nous sommes désormais plus de 7 milliards. En 2050, nous devrions atteindre les 9,6 milliards… Et à ce rythme-là, nous serons 11 milliards d'humains en 2100.
Ce dont il faut se rendre compte, c’est qu’on parle bien de quelques cinquantaines d’années… C’est très peu si on compare ça avec toute l’histoire de l’humanité… Et ça représente à peine une micro-seconde, un battement de cils, si on compare cela à l’âge de notre planète !
Mais nous pourrions peut-être encore inverser la tendance, selon le directeur général du WWF France, Philippe Germa : “Il faut pour cela préserver le capital naturel, [...] produire mieux, avec moins d'intrants et de déchets, utiliser plus d'énergies renouvelables, et réorienter les flux financiers, en prenant en compte les coûts environnementaux et sociaux.”
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Source : lemonde.fr