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Pour la survie politique de Karim : Me Wade snobe l’opposition et “négocie” avec Macky Sall (Tribune)

Me Abdoulaye Wade qui fait tout pour remettre en selle son fils Karim, est non seulement en train de prendre ses distances d'avec l’opposition, mais se montre de plus en plus disposé à négocier avec Macky Sall.


Rédigé par leral.net le Mercredi 19 Avril 2023 à 10:39 | | 0 commentaire(s)|

Me Abdoulaye Wade est prêt à tout pour la survie politique de son fils, Karim. Ce dernier qui s’est inscrit hier depuis la Turquie sur les listes électorales, encourt une nouvelle radiation. Et c’est pour éviter cette éventualité, synonyme de la prolongation du coma politique de Karim Wade, que Me Abdoulaye Wade est en train de prendre ses distances d’avec l’opposition. En fait, depuis l’instauration de la présente législature pour laquelle le Pds, sous la bannière de Wallu, s’est alliée avec Yewwi, Me Wade ne cesse de poser des actes qui distancient son parti de l’opposition.

Me Wade est prêt à tout pour remettre son fils en selle

Le dernier en date est le refus d’intégrer le F24 qui est mis en place pour faire face à Macky Sall. Le père de Karim ne se limite pas seulement à creuser le fossé entre lui et l’opposition, il se montre de plus en plus disposé à prendre langue avec Macky Sall, l’essentiel étant que son fils puisse se remettre en selle.

Pour rappel, lors de la présidentielle de 2019, le conseil avait opposé à Karim Meïssa Wade, la radiation de son nom des listes électorales, sur la base de sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le 23 mars 2015, à 6 ans d’emprisonnement ferme. Les juges des élections avaient décidé que Karim Meïssa Wade n’a pas la qualité d’électeur au sens des articles L.27 et L.31, et pour cette raison, ne peut faire acte de candidature.

Karim s’est réinscrit mais encourt une nouvelle radiation

Pour le conseil, cette qualité est appréciée par rapport aux articles L.27 et L31. En tout cas, le Conseil a fait savoir que Karim Wade ne peut être considéré comme électeur, car étant condamné à une peine d’emprisonnement pour un délit passible d’une peine supérieure à 5 ans d’emprisonnement.

Karim Wade vit depuis sa sortie de prison, à la suite d’une grâce voulue ou forcée, au Qatar. S’il n’est pas revenu au pays, c’est par crainte d’une nouvelle incarcération sur la base de l’amende de 138 milliards FCfa qui lui a été infligée.

Wade fils a peur de retourner en prison

C’est donc pour lever l’obstacle qui se dresse sur le chemin du retour de Wade, que des tractations très poussées sont en cours entre Me Wade-Macky. Preuve que Wade tient aux intérêts de Karim comme à la prunelle de ses yeux, en donnant une réponse négative à l’appel au dialogue national du Président Macky Sall, il révélait que «ce dernier est à l’origine d’une série de problèmes qu’il peut résoudre et dont il ne veut même pas en parler, avant d’appeler les gens au dialogue».

Parmi ces problèmes, nul doute le cas Karim Wade que son père n’avait pas expressément évoqué. Entre le président de la République Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (Pds), des indiscrétions formelles nous font savoir que les mêmes médiateurs qui ont travaillé Idrissa Seck et Pape Diop à rejoindre le Macky, sont en train de travailler Me Wade et son fils pour que ce dernier suive leurs pas. La contrepartie immédiate sera son retour, sans problème, au pays et sa remise en selle politique.

Les mêmes informateurs nous apprennent qu’on s’achemine vers des retrouvailles. Pds-Benno. En clair, le Pds de Karim est sur le point de rejoindre le «Macky» dans le plus grand secret et au nom des intérêts de Karim Wade.

Les termes du deal ficelés

Cela, nous affirme-t-on, est le résultat des négociations directes qui se déroulent en ce moment entre Me Wade et le président de la République Macky Sall, par représentants interposés. Me Abdoulaye Wade étant vieux maintenant, c’est Karim Wade qui pilote depuis le Qatar où il se trouve, le Pds.

Actuellement, c’est lui qui donne les instructions dans ce parti. D’ailleurs, chez les responsables du Pds, personne ne peut plus agir, ni parler sans le consentement du fils de l’ancien président de la République du Sénégal. Karim Wade a contrôle sur tout désormais au Pds. En effet, s’il ne lui reste qu’à suivre les pas d’Idy et Pape Diop, c’est que Karim a constaté que toutes les luttes engagées pour son retour au Sénégal, sont vaines.

Il a assisté impuissant au rejet de sa candidature à l’élection présidentielle de 2019, sans que le Pds ne lève le plus petit doigt, malgré les menaces de son père.




Tribune