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Pour une assiette de riz, il poignarde son vis-à-vis à mort

Cette affaire de meurtre a été ce mardi, devant la Chambre criminelle de Dakar ! Il s’agit de deux amis qui se sont battus rien que pour une assiette de riz. Une altercation à l’issue de laquelle l’un d’eux a été mortellement atteint.


Rédigé par leral.net le Jeudi 22 Juin 2017 à 14:46 | | 0 commentaire(s)|

Le mobile du meurtre est des plus insignifiants. Seulement, aux yeux de Babacar Camara, bénéficier d’une assiette de riz relève de tous les sacrifices du monde. Un penchant pour la bouffe qui lui ouvert grandement les portes de la Chambre criminelle de Dakar, où il a atterri hier, informe VoxPopuli.

Jugé devant la Chambre criminelle pour meurtre, Babacar Camara qui est en détention préventive depuis 2011, risque 20 ans de travaux forcés. En effet, c’est le 19 avril 2011 que les éléments du commissariat de Bel-Air ont été informés de l’existence d’un corps sans vie à côté de la voie ferré non loin du camp Abdou Diassé.

Un transport effectué sur les lieux a permis aux enquêteurs de voir le cadavre couché sur le dos et le corps présentant des blessures sur la main gauche et au niveau de la poitrine.

Sur place, ils ont constaté que l’auteur des faits avait escaladé le mur pour prendre la fuite aussitôt après les faits. Finalement, c’est grâce à l’aide d’une tierce personne que les enquêteurs ont pu identifier le tueur qui n’a pu être interpellé que 10 jours après.

Interrogé par les enquêteurs, il a déclaré avoir poignardé la victime au cours d’une bagarre. Un coup qu’il lui a asséné, disait-il, pour se défaire de la prise de la victime qui avait fini de le maîtriser.

Sur l’origine de la bagarre, l’accusé a déclaré devant les enquêteurs et devant le juge d’instruction, que c’était à l’heure du déjeuner. Ce jour-là, il n’avait pas d’argent et il a proposé à Poulo de partager avec lui son repas. Ce que ce dernier a refusé avant de l’insulter. Il s’en est suivi une bagarre au cours de laquelle, il lui a donné le coup de couteau ayant entraîné la mort, sans en avoir eu l’intention de la donner.

A la barre de la Chambre criminelle, l’accusé a certes, reconnu les faits mais il a changé de fusil d’épaule, arguant que c’est au cours d’une agression qu’il a tué la victime. Pour le parquet général, les faits sont constants et les aveux de l’accusé ont été très clairs depuis l’enquête et devant le juge d’instruction. Ainsi, le procureur général a requis 20 ans de travaux forcés.

Mais pour la défense, si son client en est arrivé à faire des dénégations à la barre, c’est par désespoir. Finalement, elle a sollicité la disqualification des faits en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner et lui faire une application bienveillante de la loi. Le délibéré sera connu le 4 juillet.